De l’illusion à la réalité : les failles du projet immobilier de Saint Avé dévoilées

Intervention projet de réaménagement site de Saint Avé

Le mandatement d’une CSSCT transverse est courant pour ce type de projet immobilier, ce qui n’est pas le cas pour les expertises. L’expertise SECAFI a permis de révéler de nombreux problèmes dès le départ : surdensité, sous-dimensionnement du parking, mauvaise acoustique, etc. Ces alertes, initialement qualifiées d’alarmistes, se sont avérées justifiées.
Le projet de Saint Avé a mal démarré, avec une prise à bail initiale limitée à l’UCIO, puis étendue à d’autres métiers, ce qui a accentué le sous-dimensionnement. Les contraintes de conception n’ont pas été intégralement prises en compte, générant des crispations. Malgré un dialogue soutenu, de nombreuses questions restent sans réponse, alimentant défiance et incertitude.

Ce projet a laissé un « musée des horreurs » en matière de prévention et d’amélioration des conditions de travail. La logique doit s’inverser : faire en sorte que le bâtiment s’adapte aux métiers, et non l’inverse. La représentation du personnel n’est pas opposée à un regroupement, mais à la précipitation, au manque d’implication des salariés, qui nourrissent mal-être et défiance.

Pour l’avenir, trois conseils essentiels se dégagent :
1. Ne pas précipiter le calendrier, afin d’éviter les flous et formaliser davantage le projet.
2. Impliquer encore plus les salariés, car leur expression de besoin doit dépasser le seul niveau managérial. SECAFI partage d’ailleurs également ce constat.
3. Favoriser une ergonomie de conception plutôt que de correction, pour prévenir les risques dès la phase initiale.

Avis de la CFE-CGC

Sans ces avancées, des difficultés en phase post-construction sont à prévoir. La CFE-CGC souhaite que ce retour d’expérience profite à d’autres projets impactant les salariés, comme Lanester, Chantepie ou St Nazaire.