Lumière sur des travailleurs de l’ombre

Echanges avec Marc, un de nos salariés sur le pont pendant le confinement, le mercredi 27 mai 2020, 10h.

Moi : « Bonjour Marc, peux-tu te présenter en quelques mots ? Nous dire qui tu es et ce que tu fais à OBS ? »

Marc : « Bonjour, je travaille depuis 20 ans au Centre Support Client sur le bassin rennais. Depuis 2006, j’ai fait le choix de travailler en horaires décalés. Je fais partie d’une équipe réduite de brigadiers, dont une brigadière, et nous sommes organisés en système de 3x8 : matin, après-midi et nuit. Avec mes collègues, j’assure la supervision des réseaux de clients du domaine Entreprise, des clients un peu particuliers, dits sensibles ou des OIV, Organisations d’Importance Vitale (Pompiers, Hôpitaux, Grandes Entreprises…). De par ces spécificités, je fais partie des salariés qui ont continué à se rendre sur leur site de travail pendant le confinement, pour exercer leur activité alors que le télétravail était devenu la règle pour tous les salariés à OBS.

Moi : « Comment as-tu vécu cette période un peu particulière ? »

Marc : « En fait, il y a eu plusieurs phases pour moi pendant cette période de confinement. Au début, c’était comme aller au travail un samedi ou un dimanche, il y avait très peu de personnes sur le plateau Mais petit à petit, l’absence de contact direct avec les collègues, nos managers, a commencé à être étrange et pesante. Il y a un peu une perte d’humanité, de lien social, avec le passage à la communication à distance, par mail ou Skype. Le travail sur site a aussi impliqué un petit rituel de désinfection pour assurer notre protection et celle des collègues. A notre arrivée sur site, le gardien nous fournissait un masque, du gel hydro alcoolique à appliquer de suite sur nos mains. Une fois dans le bâtiment, nous avions à notre disposition du gel derrière chaque porte et sur notre position de travail. Le nettoyage rigoureux de nos positions (téléphones, écrans, claviers, siège...) prenait à chaque fois une bonne dizaine de minutes, même si une entreprise de nettoyage intervenait aussi les week-ends et fériés.

Avant cette crise, nous n’avions pas la possibilité de faire du télétravail. Les deux brigadiers devaient obligatoirement être présents au Cockpit. orange cfe cgc exe tltravail confin

Pendant le confinement, nos managers ont commandé des ordinateurs portables en urgence et nous ont laissé la liberté de nous organiser par binôme : un brigadier faisait du télétravail, alors que l’autre était sur site. Cette organisation a été la plus pertinente pour moi, l’impact du télétravail la nuit, à la maison, n’est pas anodin. Nous sommes amenés à recevoir des appels de nos clients et contacter d’autres services en astreinte en cas d’incident... Les conversations de nuit peuvent gêner nos familles.

Avec les mois de confinement et cette période de déconfinement, où le télétravail reste de mise pour la plus grande majorité des salariés OBS, cela commence à peser. L’absence de lien social entre collègues est ce qui est le plus lourd à vivre pour moi. Aussi, je me sens chanceux de pouvoir me déplacer sur mon lieu de travail. Dans nos vies personnelles, je pense, nous avons tous recherché à discuter avec un voisin, des personnes que l'on connaissait à peine, téléphoné à de la famille, beaucoup plus souvent qu’auparavant. Cette frustration de relations humaines s'est aussi traduite dans le monde du travail par un resserrement des liens entre les personnes présentes sur le plateau du Cockpit. Je me rappellerai de cette période, elle aura été une expérience très particulière même si je suis habitué à travailler seul, dans un monde endormi…

Moi : « De nombreux métiers très sollicités pendant cette crise, se sont avérés cruciaux: soignants, caissiers, éboueurs… Lire notre article "Soyons fiers". Tous les professionnels qui ont rendu possible une continuité de services, de vie ont été très plébiscités. Marc, en tant que technicien support clients sensibles dans une Entreprise reconnue essentielle à la continuité de la vie de la nation par l’Etat …, quel est ton sentiment par rapport à l’importance des réseaux télécoms et du rôle fort que vous avez pu jouer, toi et tes collègues brigadiers du Cockpit ? »

Marc : « Notre rôle pendant la crise n’a pas été exacerbé. Même en « temps normal », notre équipe veille à ce que les réseaux de nos clients restent efficients. Pendant le Covid 19, notre travail est resté identique, avec peut-être, une vigilance accrue pour nos clients du Secteur de la Santé, ou de la Sécurité, comme les pompiers.

Je me rappelle quand même une nuit, au tout début de la pandémie, être intervenu pour un client en agro-alimentaire dont le réseau était hors service. Il a fallu rétablir en urgence son réseau afin qu’il puisse continuer à alimenter ses magasins succursales. « Maintenant que j’y repense, mon intervention a permis à des personnes de continuer à manger… Rires ! »

Quant à l’importance des réseaux télécoms et de leur rôle dans le maintien du lien social à distance, il n’est plus à démontrer. Je suis juste content de trouver une solution lorsqu’il y a un problème. Je me sens utile de permettre à des entreprises de continuer à exercer. »


Moi : « Marc est humble. Il fait autant preuve d’humilité quand il me partage son activité pendant le confinement que lorsqu’il me dit, au détour d’une phrase, qu’il est le créateur du site intranet « Vue physique des équipements », site qui permet à l’ensemble des salariés du Groupe Orange de visualiser  les équipements vendus, routeur, switch…, avec des photos qui expliquent la signification des voyants. »

Merci à Marc et aussi, à l’ensemble des brigadier(e)s du Cockpit qui assurent, 7j/7, 24H24, la bonne efficience des réseaux de nos clients OIV, en période de crise ou pas crise.

 


 

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