Point d'étape sur la négociation salariale: risque de blocage!!

A une séance de la fin de la négociation salariale il est important de faire un point de situation.

Le glas du retour à la politique d’austérité a sonné !

1,8% c’est le budget global que la Direction entend consacrer à la revalorisation du pouvoir d’achat des personnels, on est loin des 3% de l’an dernier !

Pour motiver sa position elle fait valoir les arguments principaux qui suivent :

-l’inflation a fortement ralenti depuis le début de l’année

-l’entreprise n’a pas eu recours au chômage partiel pendant la crise sanitaire (mais comment cela pourrait exister avec un effectif France qui compte 40% de fonctionnaires ?)

-la crise économique qui va suivre cet épisode sanitaire justifierait le principe de précaution d’une politique salariale modérée.

Le retour à l’austérité est accompagné d’un changement de méthode de négociation puisque par le passé la négociation a toujours pris en référence les résultats de l’exercice précédent ainsi que l’inflation sur la même période : les résultats 2019 sont très bons et l’inflation a été de 1,4%.

Le décalage du calendrier de la négociation (habituellement elle se tient de fin février à début avril) permet en quelque sorte à la Direction d’anticiper une crise économique qui viendra sûrement mais qui nous impactera plus faiblement étant donné que nous avons pu constater que la productivité a été élevée pendant la période de confinement et que notre Président a salué notre résilience importante (sans parler des économies importantes qui ont été réalisées).

Mais comment expliquer que l’effort demandé aux salariés soit plus important que celui demandé aux actionnaires (baisse du dividende de 28%) : pourquoi sacrifier le pouvoir d’achat ?!

Ce changement de méthode et de paradigmes a indigné l’ensemble des organisations syndicales qui ont écrit à Stéphane RICHARD , nous sommes toujours en attente de sa réponse.

(https://www.cfecgc-orange.org/202006159152/remuneration/negociation-salariale-lettre-ouverte-a-stephane-richard-signee-par-l-ensemble-des-organisations-syndicales.html)

La réunion du 18 juin, malgré cet appel, s’est achevée sur un constat d’échec partagé.

Il reste encore deux réunions pour faire bouger les lignes, la dernière séance devant se tenir le 2 juillet.

Nos revendications essentielles portent sur les points suivants :

-une augmentation collective significative qui doit refléter le partage des bons résultats 2019 et exprimer la solidarité avec les personnels qui ont permis de traverser cette crise sanitaire de façon exemplaire sur le plan professionnel.

Cette enveloppe devra être compartimentée et ne pas être intégrée à un budget plus large portant aussi les augmentations individuelles comme ce fut le cas auparavant : de cette façon, il est plus facile de procéder à des rééquilibrages lorsque c’est nécessaire, la structure des rémunérations n’étant pas identique dans tous les périmètres.

-un budget d’augmentation individuelle parce que chacun ne participe pas de la même façon à la production des résultats.

-un budget de mesures spécifiques et de reconnaissance permettant de corriger des situations individuelles.

-une simplification de l’accord car les RH et les managers sont dans l’incapacité de donner le sens, victimes d’une affreuse complexité.

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