Quand France Télécom fait école - la petite BAO

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Photo : Guy Devarax

Aujourd’hui, le point crucial abordé sera la « déflation » et ses outils : formation des cadres et managers et outils de contrôle. Autrement dit : comment faire partir 22 000 personnes de France Télécom en trois ans, entre 2006 et 2008.
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Le rapport capital/travail en procès

Avec l’audition de Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC Orange, c’est tout d’abord la question financière qui est abordée.

Il décrit la bonne santé financière de l’entreprise au moment des faits. Pour montrer le lien entre capital et travail, il souligne que les dividendes de 2005 ont été multiplié par deux, ce à quoi Lombard réagira : « vous êtes tout le temps en train de chanter la question des dividendes, ça commence à bien faire ! ». Ce témoignage dénote du discours de Lombard, Wènes et consorts qui se vantent en permanence d’avoir sauvé une entreprise “au bord de la faillite”.

Puis M. Crozier revient sur la création de l’ « Observatoire du stress et des mobilités forcées » et souligne l’alliance syndicale improbable entre la CFE-CGC et Sud PTT pour la création de cet espace de réflexions et d’analyses. Quelques mois après sa création, cet observatoire diffusera un questionnaire auprès des salariées afin de connaître leurs conditions de travail et leur ressenti. Mais cela dérange, le site web sera bloqué par les services informatiques : les salarié·es seront empêchés d’y accéder avec leurs ordinateurs professionnels sur ordre de Barberot. Pire encore, celui-ci, DRH du groupe France, embauchera des hackers pour fausser l’enquête comme il l’a avoué lors de la première instance du procès. Nous constatons ici que pour des dirigeant·es qui fondent leur défense sur le “je ne savais pas”, ils et elles ont déployé des moyens conséquents pour empêcher les alertes d’émerger.
D’ailleurs, dans l’ordonnance de renvoi, les délits d’entrave au fonctionnement du CHSCT occupent une bonne place dans la liste. Or, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) était l’instance première pour que les alertes remontent et soient entendues. Force est de constater que même en 2022, 15 ans après les faits, des administrations publiques suivent le modèle incriminé ici. Dans l’éducation nationale, de nombreux CHSCT dysfonctionnent, et il n’est pas rare de voir des hauts responsables hiérarchiques (Directeur·trices Académique, Recteur·trice, Secrétaires Généraux·ales) entraver le fonctionnement de l’instance, en refusant par exemple les enquêtes du CHSCT ou en cachant des éléments primordiaux pour la prévention tel que les alertes déposées par les agent·es dans les registres dédiés (RSST). Tout cela bien sûr en toute impunité malgré les textes de loi qu’ils et elles bafouent allègrement.
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Lire l'article complet sur la petite BAO - audience du 1er juin  - Guillaume Hallier et Gabrielle, Sud Éducation, membres de la commission conditions de travail.

 

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