Projet d’évolution de l’organisation de IT-S, la charrue devant les bœufs

Suite à l'expertise de Secafi, (document en bas de pages) aux diverses remontées de terrain que nous avons pu avoir et aux ambiances dans les différents Roadshow, il ressort que cette réorganisation est rejetée par la majorité des salariés. 

La CFE-CGC condamne la violence de cette transformation par la destruction de l'ensemble des collectifs de travail, le manque de co-construction lors des ateliers dû au fait de ne pas prendre en compte des propositions des salariés ou vraiment à la marge, le principal étant déjà défini et immuable, présenté comme un dogme, la suppression des entités métiers. 

La durée de la construction du projet, 9 mois, mettant pendant tout ce temps dans l'incertitude les salariés et plus encore les managers. 

La CFE-CGC dénonce le process de réaffectation des managers en fin de projet, de type "parcours sup" qui impose de faire des choix sans connaître les règles d'affectation, de plus, plusieurs remontées terrain nous ont montré que les dés étaient pipés, ce qui a provoqué un stress inadmissible. 

La CFE-CGC annonce d’ores et déjà que si ce projet est mis en œuvre, des difficultés dans les équipes vont très vite apparaitre car les salariés vont se retrouver avec des managers qu'ils n'auront pas choisis, idem pour les responsables d'équipes. Des collaborateurs seront largement démotivés par cette transformation sans comprendre en quoi elle allait améliorer leur quotidien. Il faudra donc beaucoup de temps pour réussir à reconstruire des collectifs abîmés, démotivés, avec des difficultés au quotidien augmentées Sans compter le coût énorme pour Orange 

La CFE-CGC peut facilement chiffrer le coût minimal pour ITS de la perte de productivité que la suppression des entités métiers va amener, mais aussi le manque d'agilité, de fluidité, de transparence. 

Par exemple, entre 20 et 30% des développeurs de SOFT travaillait pour plusieurs thématiques, ce ratio va disparaitre, cela représente autour de 10 millions d'euro.  

Cette suppression des entités métier va aussi entrainer rapidement une diminution des compétences, de l'entraide, de l'innovation en particulier technique. Les échanges dans les équipes et départements permettaient de résoudre rapidement des problèmes rencontrés. Les besoins, par exemple sur les environnements de travail, spécifiques à ces métiers, seront moins bien pris en compte car ils ne seront pas portés par un directeur, ce qui diminuera encore la productivité au regard du coût évident pour Orange. 

Sans être devin la CFE-CGC prévoit que les arrêts de projet seront beaucoup plus impactant sur les équipes dans cette nouvelle organisation, car SOFT et IVA pouvaient très rapidement grâce au même process MIS réaffecter les ressources, ce qui ne sera plus le cas à l'avenir et donc cela entrainera des conséquences sur les salariés. Ceci n'est pas prévu dans le dossier présenté par la Direction. 

Les principales difficultés rencontrées au quotidien ne seront pas résolues et en particulier la priorisation des projets. La réduction de la capacité de production Les pressions sur les salariés "Doers" seront plus fortes car ils n'auront pas une hiérarchie qui leur permettra d'amortir celle-ci.  

La CFE-CGC pointe un autre problème rencontré qui ne sera pas résolu : c’ est la relation avec les pays qui a changé depuis la création des domaines d'innovation et est porté par les responsables de domaine. Rien ne résout ces problèmes dans la nouvelle organisation bien qu’on nous ait parlé d'un process pour réaffecter les salariés qui n'apparait pas dans le dossier. Comment la fluidité qui existait pour changer de projet, pour réaffecter des ressources va se mettre en place à l'avenir ? Comment seront gérées les phases de sous-charge et de surcharge ? ce seront les salariés sur le terrain qui devront en souffrir en attente que le DF trouve soit un projet dans le premier soit de l'entraide de la part d'un autre DF dans le second cas. Qui peut croire que cela va fonctionner ? 

Comment lors d'un lancement de projet la nouvelle organisation va faire pour trouver les bonnes ressources en particulier de Doers, connaissant les bonnes technologies? 

  LA CFE-CGC pointe un manque de masse critique de métier dans certains domaines qui ne permettra pas de travailler dans de bonnes conditions. Par exemple pour la sécurité, quand les ingénieurs sont répartis dans différents domaines, ils ne seront pas assez nombreux pour faire la veille nécessaire et en même temps aider les projets en amont, et,durant les phases de développement, mettre en place les mesures sans avoir des collègues qui partagent, aident etc. 

 La CFE CGC ne cesse d’alerter la direction depuis ODYSSEE, VANILLE, et maintenant la réorganisation ITS, ce n’est pas aux salariés qu’incombe la responsabilité des différentes réorganisations. 

Outre la perte de sens pointée par le rapport SECAFI, la réorganisation ITs est perçue par une partie du personnel comme, au mieux : une énième réorganisation, au pire:  point final à leur mobilisation professionnelle.  

La CFE CGC pose clairement la problématique de projets « fourre-tout » qui permettent à la direction d’avancer suivant ses propres objectifs financiers. 

Et l’humain dans tout ça ? il nous a été affirmé que seules les activités pourraient changer et que les salariés été regroupés par activités. Certes…mais lorsque vous ferez une activité qui changera radicalement demain et qu’en plus vous serez responsables de vos écrits d’experts au sein de l’entité : pourrez-vous vous déclarer incompétent à 10-15 ans de la retraite sans remettre en jeu votre propre situation personnelle sachant que le temps des formations d’entreprise est révolu ? 

Beaucoup trop de salariés sont loin géographiquement de leurs équipes et auront vraisemblablement d’énormes difficultés à travailler en mode agile, sans parler également de la charge de travail devenue conséquente aux vues de départs en TPS non pesés par la direction à ce jour. 

Enfin et c’est ici que la CFE-CGC questionne la direction, l’appel systématique à l’international ou à des « repreneurs » sur de nombreux projets est-il guidé par un souci d’efficience technique ou de la rentabilité financière ? à n’en point douter un retour en arrière de l’activité ne sera plus possible ensuite. 

La direction sait-elle gérer la qualité de service en assurant que demain elle ne rencontrera pas le même problème que la société Boeing obligée de rapatrier en urgence le développement effectué en INDE 

Pour terminer, nous reviendrons sur une remarque entendue très souvent dans les couloirs : « on dirait qu’ils font tout pour qu’on parte ! » 

Par Yannick L’Haridon 

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