L'Etat se montre un actionnaire gourmand avec France Télécom - La CROIX

 

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En dépit d'une demande des salariés, les actionnaires de France Télécom ont approuvé un dividende élevé. Le gouvernement devrait ainsi percevoir 250 millions d'euros supplémentaires.

Cet argent pourrait manquer pour investir dans la création du futur réseau de quatrième génération.


France Télécom paiera un dividende de 1,40 € par action. Ainsi en a décidé, mardi 5 juin, l'assemblée générale du groupe. Elle s'est opposée à la résolution présentée par un syndicat, la CFE-CGC/Unsa, et une association de salariés actionnaires, qui réclamaient une baisse du dividende à 1 € par action....

 

...Le PDG de France Télécom justifie ce dividende par le fait qu'il s'agit d'un engagement pris par le conseil d'administration. « Le dividende devrait baisser à partir de 2012, a confirmé mardi matin Stéphane Richard, sur BFM Business. Mais il n'y avait aucune raison de baisser le dividende sur le résultat de 2011, alors que l'entreprise a atteint tous ses objectifs et réalisé une bonne année. » En février, lors de la présentation des résultats, il avait fait valoir que toutes les entreprises du secteur ont une politique de rendement élevé.

Mais la CFE-CGC/Unsa conteste cet argument et explique au contraire que Deutsche Telekom comme Telefonica ont tous deux annoncé une baisse de leur dividende. De fait, Deutsche Telekom, par exemple, va distribuer cette année 3,4 milliards d'euros aux actionnaires, tandis que France Télécom va verser 4,4 milliards d'euros.

« C'est davantage que le résultat net, qui atteint 3,9 milliards » , calcule Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC/Unsa. « Payer un dividende supérieur au bénéfice, c'est économiquement intenable », dit-il. Il met particulièrement en cause l'État actionnaire. « À quoi bon un ministère du redressement productif, si c'est pour traiter ainsi France Télécom comme une vache à lait ? »...

....Parmi les adaptations, il a lancé un appel aux autres opérateurs pour mutualiser les investissements dans la 4G. Ce serait la fin de la concurrence par les infrastructures, ce qui était jusqu'ici le fondement du modèle français, où les grands opérateurs possèdent tous un réseau d'émetteurs dont ils sont propriétaires.

Extrait : La CROIX - Alain GUILLEMOLES - 7 juin 2012

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