Ce que révèle la série noire de suicides chez Orange - L'Express


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Alors que le climat social semblait apaisé depuis l'arrivée de Stéphane Richard, une nouvelle série de suicides ébranle Orange. Les syndicats dénoncent une concurrence exacerbée. La direction invite à la prudence sur l'analyse des situations.

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, candidat à sa succession en mars, doit affronter une série de suicides depuis le début de l'année

Neuf suicides entre le janvier et mars 2014. Soit, en deux mois, presque autant que pour l'ensemble de l'année 2013 (11 suicides) 

 

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Selon l'Observatoire du stress et des mobilités forcées, organisme créé à l'initiative des syndicats d'Orange (CFE-CGC et SUD) en 2008 et qui a confirmé le décompte dans un communiqué, la majorité ("sept au moins") de ces suicides "ont une relation explicite au travail". Les syndicats du groupe, qui avaient alerté la direction sur ces suicides dès le 18 février, lors d'un Comité national d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CNSHSCT), se veulent plus prudents.

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"Stéphane Richard a pris trois engagements qui n'ont pas été remis en cause: l'arrêt des fermetures de sites, des mobilités forcées et de la politique d'externalisation, rappelle Sébastien Crozier. A l'époque Lombard, c'était la violence sociale organisée pour faire partir les gens, ajoute le représentant syndical CFE-CGC. Aujourd'hui, c'est différent".


Le plan NEXT engagé en 2005 par l'ancienne direction visait à supprimer 22.000 postes et à réorienter 14.000 salariés vers d'autres métiers entre 2006 à 2008, "par la porte ou par la fenêtre", disait alors Didier Lombard, toujours mis en examen depuis juillet 2012 pour harcèlement moral dans l'enquête sur la vague de suicides dans le groupe. En 2011, Stéphane Richard s'est engagé à maintenir l'emploi.


Mais confronté à des profits en baisse, le groupe a annoncé en 2013 sa volonté de supprimer 30.000 postes d'ici à 2020. Ce sont des départs volontaires qui visent les seniors en pré-retraite. Ces départs seront à peine comblés par 4.000 embauches.
"En l'espace d'un an la situation s'est dégradée au travers des suppressions d'emplois programmées sur plusieurs années et l'insuffisance de recrutements, de l'accélération des fusions, des restructurations, des changements de métiers, des changements de l'environnement du travaila, a alerté l'ensemble des organisations syndicales d'Orange mi-février.

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"L'arrivée de Free a déstabilisé le secteur mais il n'est pas responsable de la crise de l'emploi, estime Patrick Ackermann, cela fait des années que les opérateurs privilégient le profit et les dividendes au détriment des salariés". "Ce n'est pas l'arrivée d'un quatrième opérateur qui est néfaste, c'est la concurrence exacerbée", renchérit Sébastien Crozier. La pression concurrentielle est d'autant plus difficile à vivre chez Orange que la majorité des salariés (60%) sont des fonctionnaires recrutés dans les années 1970 pour une mission de service public - connecter la France.


Stéphane Richard sous pression.

.../...Ce dossier sensible est une épine de plus dans le pied de Stéphane Richard, qui briguera un second mandat à la tête de l'opérateur lors du conseil d'administration du groupe, le 26 mars prochain. Ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, quand la directrice du FMI était la patronne de Bercy, Stéphane Richard est actuellement mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'enquête sur l'arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais.

 

 

Extrait source : L'Express avec l'Expansion - Emilie Lévêque - 19 mars 2014

 

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