Les trois raisons du maintien de Stéphane Richard à la tête d'Orange - L'Express

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Le conseil d'administration d'Orange a ouvert la voie mercredi à un nouveau mandat de Stéphane Richard à la tête de l'opérateur télécom. Et ce malgré l'épée de Damoclès que représente l'affaire Tapie.

 

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Tout simplement parce qu'il n'a pas de successeur potentiel "crédible", confie Sébastien Crozier de la CFE-CGC/UNSA d'Orange. Des noms ont bien sûr circulé : celui de Jacques Veyrat, ancien PDG de Neuf Telecom, de Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, encore celui de Barbara Dalibard, ancienne directrice déléguée de France Télécom, qui a claqué la porte du groupe en 2009 pour rejoindre la SNCF.

Mais aucun d'entre eux "n'a fait campagne auprès des administrateurs", relève une source proche du dossier.

Apaisement social

Stéphane Richard n'est toutefois pas un PDG "faute de mieux". Il a fait ses preuves depuis trois ans. Notamment sur le plan social. Il a pris les rênes de l'entreprise alors que celle-ci était ébranlée par une vague de suicides (près d'une soixantaine entre 2008 et 2010), ce qui avait conduit à la démission du PDG de l'époque, Didier Lombard.

 

"Stéphane Richard a pris trois engagements qui n'ont pas été remis en cause: l'arrêt des fermetures de sites, des mobilités forcées et de la politique d'externalisation, rappelle Sébastien Crozier. A l'époque Lombard, c'était la violence sociale organisée pour faire partir les gens, ajoute le représentant syndical CFE-CGC. Aujourd'hui, c'est différent". "Stéphane Richard a apaisé le dialogue social, il a renoué le dialogue", ajoute Patrick Ackermann, délégué syndical de Sud-PTT Orange.

 

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Résistance financière

Dans un contexte de concurrence exacerbée due à l'arrivée de Free sur le marché mobile, qui a entraîné une véritable guerre des prix et des mouvements de consolidation,

Orange a faibli mais n'a pas plié. "On s'en sort mieux que nos concurrents face au "Freenami", confie un porte-parole du groupe. L'opérateur a vu son bénéfice net plus que doubler en 2013, à 1,9 milliard d'euros contre 820 millions en 2012.

La décision de Stéphane Richard d'accorder l'itinérance 3G à Free a été très critiquée. Mais elle s'est révélée judicieuse : elle a permis de faire rentrer dans les caisses de l'opérateur 700 millions d'euros par an, à comparer avec le milliard auquel Bouygues est prêt à céder son réseau et ses fréquences à Free s'il parvient à racheter SFR.

 

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En juillet 2013, le conseil d'administration lui avait accordé renouvelé sa confiance à la quasi -unanimité. "Si cette affaire avait dû être un boulet pour Stéphane Richard, c'est à ce moment-là que tout ce serait joué", confie une source proche du dossier.

 

Elle ne devrait pas peser davantage dans la balance lors de ce conseil d'administration. D'autant qu'entre temps, des rapports réguliers ont été réalisés par un administrateur indépendant, dont la conclusion a été que la mise en examen de Stéphane Richard n'avait aucune incidence sur l'exercice de ses fonctions chez Orange.

 

 

Extrait source : L'Express - Emilie Lévêque - 26/03/2014

 

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