Procès France Télécom, jour 6 : une « vision » qui a « sauvé l’entreprise » ou un « unique objectif » de « faire partir les gens »

didier lombard 052019

Photo : Charles Platiau / Reuters

La 5ème journée du procès, qui s’est déroulée ce lundi 13 mai, n’a visiblement pas retenu l’attention de la presse. En voici un court résumé, s’appuyant sur le fil Twitter de la journaliste de L'Humanité Cécile Rousseau, qui couvre le procès.

L’après-midi a débuté par un temps d’audition des prévenus, parfois en difficultés face à certaines questions. Ainsi, face à Olivier Barberot, directeur exécutif chargé des ressources humaines de l'époque, qui estimait que « le principe d'Act [NDLR : le volet RH du plan Next], c'était le volontariat », maître Frédéric Benoist, avocat de la CFE-CGC Orange, s’interrogeait : « est-ce qu'on peut parler de volontariat quand le poste a été supprimé ? »

Fabienne Viala, élue CGT au Comité National Santé Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CNSHSCT) étaient ensuite entendue. Elle dénonçait notamment l’attitude de la direction qui « a fait le choix de ne pas soigner les causes du mal » et « a évité de prendre des mesures », se bornant à du « saupoudrage », malgré les diverses alertes du CNSHSCT.

C'est terrible d'avoir un mur en face de soi qui ne veut rien entendre.

La 6ème journée, mardi 14 mai, a vu témoigner trois membres du conseil d’administration de France Télécom à l’époque des faits, qui ont proposé aux magistrats et au jury des visions assez différentes de la situation et de la gouvernance de France Télécom.

D’abord auditionné à l’initiative de Didier Lombard, Jacques de Larosière ne tarissait pas d’éloges sur ce dernier : « dans un bateau en pleine tempête et qui prenait l’eau de toutes parts », la « vision » du P-DG a « sauvé l'entreprise ». « La politique était la bonne », y-compris au niveau de son plan de restructuration, dont Jacques de Larosière n’a pas cherché à connaître les « nuances ».

Plus d’informations dans L’Obs – Lucas Burel – 14/05/2019

Venait ensuite Henri Serres, qui affirmait que Didier Lombard, à l’origine de sa citation, « était le mieux qualifié pour la seconde phase du redressement », estimant par ailleurs que les faits qui lui sont reprochés « paraissent éloignés des valeurs qu'il a développées tout au long de sa carrière ».

Troisième auditionnée, Hélène Adam, administratrice salariée, ex-représentante du personnel pour l’Union syndicale Solidaires, proposait une vision radicalement opposée. Pour elle, la situation était « beaucoup plus sereine » en 2006, de sorte qu’il n’y avait « pas lieu de poursuivre ou d'accélérer les suppressions d’emplois déjà engagées sous Thierry Breton », le prédécesseur de Didier Lombard. Elle dénonçait la mise en œuvre « terrifiante » du programme Act, par "un management dont l'unique objectif a été de faire partir les gens".

Plus d’informations dans ActuEL RH – Anne Bariet – 16/05/2019

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