Le Kiosque Salariés : Un miroir aux alouettes

Rédigé par Didier Coquille et Christian Simon. 

Les offres produits faites aux salariés sont l’un des quinze types de rétribution (cf. article page 1 sur la NAO). Ils sont une source de pouvoir d’achat.

Compte tenu des évolutions technologiques avec la montée en puissance de la VoIP, le remplacement de la Boutique des Salariés par le Kiosque Salariés était une opportunité pour remettre à plat le système actuel de la ligne de service à forfait et des autres réductions tarifaires accordées aux salariés.

Rappelons que, en tant qu’avantage en nature, la ligne de service à forfait (abusivement appelé le « téléphone gratuit ») est non seulement soumise aux cotisations sociales salariales, mais aussi intégrée dans le revenu imposable (soit un coût de 50 à 100 € par an pour le salarié).

Précisons également qu’une entreprise ne peut accorder à ses salariés une réduction tarifaire de plus de 30% par rapport au prix public. Au-delà elle est contrainte de payer des charges sociales à l’URSSAF, la réduction consentie étant alors requalifiée d’avantage en nature.

Quelles sont les principales évolutions?

  1. Jusqu’à 6 abonnements mobiles par foyer.
  2. Une extension du nombre de produits à -30%.
  3. Depuis plusieurs années et de façon incompréhensible, les salariés ne pouvaient plus bénéficier des offres en allant en boutique. Il a été mis fin à cette absurdité.

Qu’en conclure ?

N’ayant accès qu’à deux abonnements mobiles par foyer, de nombreux salariés avaient pris des abonnements SFR ou Bouygues pour leurs enfants ou leurs parents. FT tente maintenant de les reconquérir…
Important : les salariés disposant de plus de deux abonnements mobiles Orange au sein de leur foyer doivent prendre contact avec leur service client pour étendre le bénéfice des réductions tarifaire au-delà de leurs deux premiers abonnements.

A l’heure des offres multi-play, la remise a plat de la boutique des salariés telle qu’elle a été faite est inepte. Il fallait inclure la ligne de service salarié dans la refonte. En effet pour 7 € par mois (10 € -30%), il est possible, grâce à la voix sur IP, d’avoir les appels fixes illimités (alors que ce n’est pas le cas de la ligne de service). Notons que ce montant est inférieur aux charges sociales et aux impôts payés par les salariés sur leur ligne de service à forfait.

La ligne de service aurait du être remplacée par un forfait « financier » que le salarié peut librement consommer en fonction de ses besoins réels. Non seulement le salarié y aurait gagné en pouvoir d’achat mais la Direction aurait diminué les charges sociales qu’elle paie à l’URSSAF. En effet la valorisation de l’avantage a été faite par l’URSSAF lors du redressement faramineux de 2001. Avec l’effondrement du prix des télécommunications, ne serait-il pas temps pour la Direction de renégocier cette valorisation? C’est plus de 150 millions d’euros d’économie de charges sociales et d’impôts pour les salariés qui sont en jeu, soit un montant supérieur à l’augmentation annuelle des salaires

A l’heure de la convergence, les salariés doivent avoir accès dans les meilleures conditions possibles aux offres innovantes du groupe pour être les ambassadeurs des produits de l’entreprise. lI est navrant de constater que la Direction a encore une fois raté son objectif.

La CFE-CGC réclame une nouvelle fois de la Direction la mise en place d’une politique intelligente concernant les offres faites aux salariés, non seulement source de pouvoir d’achat mais aussi d’économie pour le groupe.

La CFE-CGC exige aussi l’accès au kiosque des salariés pour tous les salariés des filiales du groupe et en particulier celles d’Orange Business Services qui aujourd’hui en sont encore exclues. 

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