11 et 12 juin 2014 : Rapport 2013 du Service de Santé au Travail (SST)

Informations de la Direction
89 médecins, 72,6 ETP
Selon l'agrément, le seuil ne doit pas excéder 1500 salariés/médecin,
Il y a de gros écarts entre DO – en fonction des spécificités géographiques
4 démissions en 2013 + 2 retraites
70% des médecins sont à plus de 70%
104 infirmiers + 24 secrétaires
Périodicité des visites portée désormais à 2 ans, d'où une baisse du nombre de visites, idem embauches, idem visites de reprise (durée portée à 30 jours au lieu de 3 semaines)
Evolution du document fiche d'aptitude : pris en compte, tous les commentaires du médecin sont repris dans un pavé conclusion
État de santé de la population d'Orange = satisfaisant, à cette réserve près qu'il s'agit d'une population vieillissante, atteinte de pathologies (essentiellement TMS) liées à l'âge : rhumatismes, déficience sensorielle (vue, ouïe) + difficultés d'apprentissage.
Les objectifs d'Orange sont atteints mais au prix d'efforts plus importants
Représentation du risque sanitaire très fiable pour les AFO, pas du tout pour les ACO
Pluridisciplinarité : suite à la réforme de la médecine du travail
Un médecin doit mettre par écrit toutes les recommandations qu'il souhaite par rapport à un salarié  formalisation, si l'employeur refuse, il formalisera par écrit son refus par rapport au salarié
RPS : contexte concurrentiel difficile, les médecins trouvent que la prise en compte des RPS est actuellement acquise, par contre la mise en œuvre doit laisse à désirer (surtout prévention primaire...)
Risque routier qui augmente – aspects techniques et organisationnels à prendre en compte
Risque chimique pas pris en compte – les médecins de CE s'en sont emparés
Le fait que les infirmiers montent en compétence, ça ne peut pas être l'occasion de tout leur confier, ni à l'inverse de ne rien leur confier (c'est le médecin qui décide).
L'indépendance des médecins n'est pas un droit, c'est une obligation qu'ils ont.

Intervention de la CFE CGC
Le résumé par le médecin coordonnateur des différents Rapports Annuels commence par cette phrase : « l'état de santé des salariés est jugé globalement bon par les médecins. »
Permettez nous en préambule d'être dubitatifs, puisque depuis le début de l'année 2014, il n'y a jamais eu dans la période autant de salariés d'Orange qui aient attenté à leur existence – même vous pourrez répondre que cela s'est fait le plus souvent sans qu'un lien direct soit formellement établi avec l'activité professionnelle, mais tout de même tout ce qui s'est passé en 2009 et les années antérieures à 2009 a profondément marqué les salariés de cette entreprise et pour les plus fragilisés, le retour que l'on constate à une certaine brutalité de leur environnement de travail a pu en conduire certaines ou certains à un acte fatal.
Le récent relevé de décision du 4 juin 2014 signé B. Mettling est la preuve qu'Orange n'est pas ou n'est plus la société apaisée à laquelle on aurait aimé croire. Par rapport au SST, l'axe n°1 des modalités de ce relevé de décision associe ainsi les médecins du travail à partager avec les RH toutes les informations nécessaires à un bon suivi individuel. L'axe n°2 prévoit un tronc commun de formation sur les RPS et la prévention des conduites à risques auxquels seront associés les médecins du travail.
Pour conclure ce préambule, d'un coté comme l'indique B. Mettling dans son relevé de décision, on a un baromètre social dont les résultats sont bons, de l'autre on a un certain nombre de salariés fragilisés par l'existence et par leur existence professionnelle qui ne peut en peut être dissociée et qui décident de commettre l'irréparable – sans parler du nombre impressionnant des départs en TPS , phénomène marqué par l'entreprise dans le bilan social comme un succès mais qui peut tout autant être analysé en miroir comme le symbole de salariés qui fuitent une entreprise dans laquelle ils ne se reconnaissent plus ou plus guère, notamment s'agissant des plus anciens qui ont bâti cette entreprise– « même si vous rappelez dans votre rapport avec la mention : largement salué que l'entreprise a fait le choix de garder tous ses salariés....
Même situation avec 2 grilles de lecture différentes.
Quelques questions :
- Efficacité de la pluridisciplinarité : vous dites qu'Après une année de mise en œuvre, les médecins ont un avis réservé sur le fonctionnement des commissions pluridisciplinaires de prévention sans pour autant les remettre en cause - que ce soit au niveau de l''articulation non optimale entre les différents acteurs, ou bien que ce soit au niveau des sujets abordés qui le sont souvent à titre d'informations sans plans d'actions mis en place.
De plus, à Orange les préventeurs ne sont pas indépendants et pour leur majorité, mais en totale
dépendance des RH et des Directions.
On a un peu le sentiment que tt cela tient plus de l'affichage pour dire que l'on fait qque chose, mais que cela ne correspond pas à la réalité telle que la perçoive les salariés.
- Association des médecins aux reorg. De l'entreprise : cette association y est décrite comme souvent tardive, vous parlez d'alibi ou de caution, vous citez l'exemple de la DOSE avec des recommandations qui sont prises en amont, cela va effectivement dans le bon sens,
ou avec 3 directions métiers qui bougent beaucoup : interventions, DEF, vente directe et par téléphone ;
dans ces 3 domaines, du moins par rapport à ce qui a pu être présenté en CE, enfin dans mon CE, on n'a pas trop vu en quoi le SST a pu être associé, sauf le chapitre (mais un peu pour ordre de prévention) des RPS ou analyse des grilles DARES.
Vous nous avez parlé de médecins référents, référents par domaines, disons qu'on aurait aimé voir ou savoir ce qu'ils ont pu proposer et ce qui en a été retenu sur le terrain.
- échanges DRH : vous parlez de crispations autour des avis d'aptitude, d'un coté on a une mission des médecins de maintien dans l'emploi des salariés, de l'autre vous citez des difficultés croissantes de reclassement en lien avec la diminution des effectifs, la nécessité de la pluri compétences et le blocage des mobilités sur plusieurs fonctions. Vous nous en avez dit plus sur ce point, on comprend bien que les médecins ou le SST en général se trouvent un peu entre le marteau et l'enclume, d'un coté les salariés et leur maintien dans l'emploi, de l'autre l'entreprise. Notre souhait serait qu'il n'y ait ni marteau ni enclume, mais d'un coté des exigences économiques que l'on veut bien entendre coté entreprise avec de l'autre et en regard l'exigence absolue de respect des salariés et de leurs conditions de travail.
- Evolution du SST :
Vous dites : repenser le cadre de travail des infirmiers de notre SST. Est ce qu'on peut imaginer dans le cadre des nouveaux décrets infirmiers que nus ayons des zones avec des infirmiers dans lequel il n'y ait plus de médecin en titre affecté, donc plus de binôme médecin/infirmière, avec un volant de remplacement de médecins laissant l'infirmière seule représentante du SST.
- Vous parlez du recrutement du Dr Pierre Polomeni, à la fois psychiatre ET médecin du travail (double compétence et double expérience), avec un rôle de soutien dédié aux médecins en psychiatrie ET comprenant les réalités d'une entreprise. Est-ce qu'on ne pourrait pas étendre ce pole d'expertise au sein de chaque DO/division par le recrutement d'un psychiatre ou d'un psychologue, qui ne soit pas là qu'un jour/semaine, justement pour faire face aux situations difficiles que vous évoquez dans le rapport dans le cadre notamment de la médicalisation de situations individuelles clairement managériales.
- Vie et animation du SST :
Vous parlez d'Elaboration et déploiement d'une formation au management pour les médecins. Est ce que vous ont été remontées des difficultés entre médecin d'un coté et infirirmère ou secrétaire, de l'autre, dans le cadre de l'activité de N+1 du manager, avec des difficultés notamment au moment de l'EI.
On peut penser que la mission première d'un médecin n'étant pas à proprement parler de manager, est ce que dans des situations de crise, il ne serait pas possible d'envisager un management par la filière disons classique, DRH en DO, etc....
- SESAME : vous parlez du questionnaire sur l'évaluation du bien être au travail :
La question est de savoir ce qui se passe lorsque via cet outil est détectée une situation crise ou de mal être au travail, détectée plutôt dans l'ensemble d'un service, lorsque 2-3, 10 personnes vous signalent une situation de mal être dans un service, j'imagine que le SST fait un retour à la ligne managériale qui en fera ce que bon lui semblera au titre de ligne managériale, mais, est ce que vous avez un retour d'infos quant à un suivi de l'évolution d'un service détecté par vous comme à risques...
Même si vous nous dites que ce type de questionnaire n'est pas validé au niveau scientifique.
- nombre de médecins : en hausse : c'est bien, mais avec des disparités régionales (ex DO est, une moyenne de 1681ETP /médecin contre 114 en DO Ce, avec un profil géographique plus tourmenté... 89 médecins, 72,6 ETP.
- S'agissant du nombre de visites, il est en très forte baisse,
de prés de 8000, le seul item en augmentation étant celui des visites à la dde du médecin. Ce fait vous avait déjà été signalé l'an dernier comme digne d'un malaise récurrent
- Les examens complémentaires sont également en très forte augmentation (p14 : + 7000), on voit beaucoup de spirométrie, d'électrocardiogramme ...pourquoi une telle hausse ???
- le nombre d'aptitudes avec aménagement du poste nous apparait également assez important, à 1092, de l'ordre de 2%, dans les grandes lignes de quels aménagements de poste peut-il s'agir en centre clients ou dans le domaine réseaux : est ce que ce sont plutôt majoritairement des choses assez simples (souris sans fil en cas de TMS, par ex) ou des situations vraiment plus lourdes.
Quelques réponses de la Direction
- Pluridisciplinarité : les médecins s'en félicitent, l'environnement du travail a joué un rôle, c'est quelque chose qui progresse...
- Infirmier : il n'est pas possible qu'un infirmier ne soit pas rattaché à un site, il peut être seul sur un site, mais doit être rattaché à un médecin. Le Code Du Travail et Conseil de l'ordre des médecins recommandent un travail en binôme : un médecin/un infirmier
- Différences de rattachement d'un infirmier (management), à terme il faudrait une cohérence, le mangement ça n'est pas le cœur de métier des médecins, il a fallu leur donner une formation pour le management.
- Médecin-psychiatre : pas débordé par l'activité qui lui est demandée, on peut capitaliser sur sa présence.
Chaque médecin en DO peut faire appel en cas de besoin à un psychiatre de son secteur.
- Outil EVA : le médecin prend contact avec le management (détection de situations à risques) = ouverture de dialogues, mais respect de la confidentialité
- Examens complémentaires : le nombre n'est pas fiable, beaucoup de médecins ne remplissent pas cet item.
Cet élément n'est pas mis en visibilité de la ligne managériale (confidentialité)
- Sésame : on ne reprend pas les données antérieures - On pourra recopier dans Sésame les risques professionnels, à la main des médecins, sauf ce qui est déjà dans Sésame – le contenu des visites médicales ne sera pas recopié...
- Aménagements de postes : sont à la main des médecins

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