Résultats financiers du 1er semestre 2020: les effets Covid-19...

[French version here/English version below]

Dans le cadre du Comité de Groupe Européen d'Orange des 5, 6 et 7 octobre 2020 organisé à distance, la Direction du Groupe a inscrit un point à l'ordre du jour relatif aux résultats financiers du S1 2020, présenté par Pascal Marchand, Directeur du Contrôle de Gestion Central Groupe.

Pascal Marchand nous a, comme il l’a fait depuis 5 ans à l’occasion de chaque séance plénière du CGE, présenté les résultats financiers dans le détail, pour chaque géographie représentée dans l’instance. C’est donc avec regret que les membres ont appris son départ pour la Direction financière de la filiale polonaise du Groupe.

Il est intéressant de rapprocher les résultats du S1 des objectifs de l’année 2020 tels qu’ils avaient été annoncés dans un contexte pré-crise. Ils ne présentent pas l’écart qu’aurait pu nous faire redouter la gravité des circonstances : un chiffre d’affaires légèrement positif sur le semestre, un EBITDAaL à -0,8% alors qu’il était attendu en légère croissance, un eCAPEX en forte baisse de 10% (y.to y.) après le pic des années 2018/2019, une dette nette à X2,04, l’EBITDAaL conforme à l’objectif, et le versement d’un dividende de 50 cts au lieu des 70 cts annoncés Le résultat net est toutefois en baisse de plus de 10%. Les objectifs pour 2020 sont confirmés ainsi que la trajectoire de 2021 à 2023.

Ces chiffres, qui montrent une bonne résilience du chiffre d'affaires et de l’EBITDAaL malgré la crise, ont d’ores et déjà été commentés puisque, publiés fin juillet et présentés notamment en CSE central, ils sont connus depuis plusieurs mois.

Le détail des résultats sur quelques géographies en Europe a cependant retenu notre attention. Ceux de l’Espagne se sont fortement dégradés et suscitent une inquiétude certaine, bien que la Direction nous ait assurés d’une inflexion de la stratégie qui porte d’ores et déjà ses fruits. La Pologne en revanche confirme avec une hausse de 1,7 % du chiffre d'affaires une bonne dynamique depuis six trimestres, Le THD fibre y est en hausse significative ainsi que le nombre de clients convergents.

Quelques données comparées avec les autres grands opérateurs européens permettent d’apprécier la position du Groupe. Ainsi, tous les opérateurs européens affichent une décélération sur le premier trimestre. Deutsche Telekom conserve le leadership de la croissance en Europe, Orange y figurant en troisième position. Vodafone possède la plus grosse base clients. Orange figure en deuxième position pour le wholesale et affiche sur ce segment la meilleure progression. Sur la zone AMEA notre taux de croissance, certes positif en y.to y., est peu flatteur par rapport à celui de nos concurrents. 

Orange Business Services qui opère dans tous les pays représentés au Comité de Groupe Européen affiche une décroissance préoccupante de son chiffre d'affaires à  -3,3% après 6 trimestres de hausse. L’IT poursuit cependant sa croissance, notamment les segments de la cyber défense et le cloud.

Pour le ratio de profitabilité, nous sommes en bas du classement par rapport à nos pairs en raison de coûts opérationnels plus élevés. Les coûts directement liés au Covid se montent à 160M€ constitués d’une part des achats d’équipements de protection et de provisions pour créances douteuses, auxquels s’ajoutent d'autre part 30 millions de surcoût pour venir en aide à nos sous-traitants. Le programme d’économie de 1Mds d’euros en 2023 par rapport à 2019 grâce à la digitalisation, des opportunités sur l’immobilier (qui n’est pas sans rapport avec le développement du télétravail) est plus que jamais à l’ordre du jour. 

Les élus se sont émus du cours de bourse et de la sortie d’Orange de l’Euronext 50 . Gervais Pellissier a tenu à expliquer la pression sur le cours en rappellant que Téléfonica subissait la même pression en raison de la situation concurrentielle exacerbée en Espagne avec 5 acteurs. Le taux de churn y est particulièrement élevé. En France également et dans nos principaux pays européens, Orange subit une pression sur les prix qui impacte le cours. La chute du cours de bourse s’explique également de son point de vue par la baisse du dividende décidé pour répondre à la demande de modération de l’Etat français en matière de dividendes. Les autres Etats européens n’ont pas formulé une telle injonction et cette pression n’a pas pesé sur nos concurrents. Stéphane Richard a déclaré récemment vouloir revenir à un dividende de 70 cts, ce qui n’a pas suffi à rassurer les marchés.

Gervais Pellissier estime que nos investissements très importants (Orange est leader en Europe en termes de CAPEX) pèsent sur le cours.

Il a enfin insisté sur la nécessité de tenir notre objectif de réduction des coûts.

[English version]

As part of the Orange European Works Council meeting in ordinary session on October 5th , 6th and 7th  2020, organized remotely, the Group Management included an item on the agenda  to H1 2020 financial results, presented by Pascal Marchand, Director of Group Central Management Control. 

Pascal Marchand told us, as he has done for 5 years at each plenary meeting of the European Works Council, presented the Group's financial results detailing them as precisely and clearly as possible for each european geography. It is therefore with regret that the members learned of his departure for the Finance Department of the Polish subsidiary of the Group.

It seems interesting to us to bring the H1 results closer to the objectives for the year 2020 as they had been announced in a pre-crisis context despite the seriousness of the circumstances: positive turnover for the half-year, EBITDAaL at -0.8% whereas it was expected to grow slightly, eCAPEX down sharply by 10% (y.to y.), a net debt of X2.04 EBITDAaL in line with the objective and the payment of a dividend of 50 cts instead of the 70 cts announced but nevertheless a net profit down by more than 10%. The objectives for 2020 have been confirmed.

These figures, that show good resilience of turnover and EBITDAaL despite the crisis, have already been commented on since, published at the end of July and presented in particular in the CSEC, they have been known to us for several months.  

However, the details of the results for a few geographies in Europe caught our attention. : Those of Spain have deteriorated sharply and cause some concern, although management has assured us of a change in strategy which is already bearing fruit. Poland, on the other hand, confirms with + 1.7% of turnover a good dynamic for six quarters, fiber is up significantly there and had the number of converging customers is in progress.

Comparisons with other major European operators allow us to assess the Group's position. All European operators posted a deceleration in the first quarter. Deutsche Telekom retains the leadership of growth in Europe, Orange being in third place. Vodafone has the largest customer base there. Orange is in second place for wholesale and shows the best growth in this segment. In the AMEA zone, our growth rate is certainly positive in y.to y. but is unflattering compared to that of our competitors. 

OBS shows a worrying decline in its turnover to -3.3% after 6 quarters of increase. However, IT continues to grow, particularly Orange cyber defense and the cloud.

For the profitability ratio we are at the bottom of the ranking compared to our competitors due to higher operational costs. The costs directly related to Covid amount to € 160 million, made up on the one hand of the purchase of equipment and provisions for bad debts, to which are added 30 million additional costs to help our subcontractors. The program to save 1 billion euros in 2023 compared to 2019 thanks in particular thanks to digitization and opportunities in real estate (which is not unrelated to the development of teleworking) is more than ever confirmed.

Elected members were moved by the stock market price and the exit from Euronext 50, also out of the European index. Gervais Pellissier wanted to explain himself the pressure on the company share. He argued that Telefonica was under the same pressure due to the exacerbated competitive situation in Spain with 5 players inducing a high churn rate. In France but also in our main European countries, Orange is under pressure on. It is also explained from his point of view by the lower dividend demanded by the French state. The other European competitors did not have such an injunction and this pressure did not weigh on them. The President declared that he wanted to return to a dividend of 70 cts, which was not enough to reassure the markets.

Gervais Pellissier believes that our very significant investments (Orange is the leader in Europe in terms of CAPEX) weigh on the share price.

He insisted on the need to meet our cost reduction target.

Economie et Réglementation des Télécoms Participation, Intéressement et Actionnariat CSEC UES Orange Comité Groupe Europe Comité Groupe France Comité Groupe Monde OBS SA (UES OBS)

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