L’évolution des agences distribution pour la période 2023-2026

Une stratégie déployée dans l’urgence par la Direction, supposons qu’elle réfléchira après...

L’absence remarquée et répétée de Pierre Jacobs interroge sur son adhésion au projet. Nommé en avril 2022 par Fabienne Dulac pour structurer l’évolution de notre réseau, il n’a participé à aucune des 3 sessions du CSEC (juillet, octobre et janvier) où le sujet a été évoqué.

Une nouvelle stratégie, fruit des erreurs du passé avec :

  • Une politique de fermeture acharnée de nos boutiques divisant par 2 notre réseau et faisant passer Orange de la 1ere à la 3ième place,
  • Une explosion des coûts, conséquence d’une stratégie axée « méga stores » sans avoir réinventé l’expérience client,

… et des impacts humains et structurels majeurs :

  • En AD: > 50% des boutiques vont fermer (283 à 120) et 50% des salariés vont devoir trouver un poste ailleurs (soit 1800 salariés)
  • En GDT: un doublement du parc boutiques (220 à 500) et de sa masse salariale (1500 à 3000 salariés)
  • Le réseau global des boutiques va passer de 39% GDT et 61% AD à 80% GDT et 20% AD

Les boutiques « Expérience » qui pour répondre aux standards modernes voulus par les clients (services & expériences) ne constitueront que 20% du réseau…

On se désole de disposer d’informations vides de sens quand ce n’est pas tout simplement de la rétention avec trop peu de données comptables et financières exploitables ou destinées à servir le discours de la Direction.

En séance, la CFE-CGC Orange a restitué de nombreuses analyses dans sa Déclaration.

On pourra tout de même noter une démarche positive d’Orange dans sa volonté de redevenir le 1er opérateur en nombre de boutiques, inscrites au PV CSEC de juillet 22, conformément aux demandes de la CFE-CGC ; bien qu’elle fonde son plan stratégique sur des postulats erronés résultants de la pandémie, du changement des modes de consommation et de la crise économique.

Dans les faits :

  • La baisse des flux en boutique de -32% est en partie le fruit de la stratégie de réduction mise en place entre 2019 et 2022 : boutiques (-8%), salariés (-18%) avec une fermeture en centre-ville les lundis et mise en place de la politique de rendez-vous.
  • Les performances de nos boutiques doivent prendre en compte les actes commerciaux et leur valorisation qui entre 2019 et 2022 n’ont baissé « que » de -27% et de -3% … Elles sont même en progression si l’on traite du nombre de boutiques et de salariés.
  • La baisse des flux annoncée de-24% sur les 4 prochaines années est sans fondement puisqu’ils ont progressé entre 2022 et 21 : +13%.
  • La transformation du modèle avec l’explosion du digital n’est jamais démontrée. Les actes commerciaux reculent depuis mi 2021 et le poids de la contribution du digital sur les offres relais de croissance est quasi nul (OB, MP, Assu Mobile).

 Depuis 2016, la Direction n’a fait qu’accélérer la migration des boutiques AD en GDT mais sans jamais expliquer la pertinence de son urgence, sachant qu’aucune donnée sur la GDT ne permet de garantir la pérennité du modèle visé.

En outre, les analyses menées par les élus CFE-CGC Orange font état de performances supérieures en AD versus la GDT :

  • La productivité en actes co/vendeur > de 7%
  • La productivité en valo/vendeur > de 31%
  • La performance NPS et Delta Sat > de 7 points

 Il n’existe donc aucune certitude sur le fait de gagner en efficacité économique, financière et commerciale.

La boutique « Expérience », futur vaisseau amiral du groupe, déclinée en DO et cœur de cible des AD, n’est évoquée que succinctement dans un dossier de 78 pages, tout comme les fermetures en AD et les mesures RH de reclassement des salariés.

Même sort pour le digital et la stratégie omnicanale, grands absents de cette nouvelle stratégie, évoqués au travers de quelques lignes et sans démonstration de la déformation de notre modèle. La Direction Digital & Expérience Omnicanale est absente de l’équipe projet de cette réorganisation où les mots « omnicanal » et « phygital » ne sont jamais prononcés…

Idem pour la RSE, enjeu majeur, qui manque également à l’appel dans un projet où la fermeture de boutiques, le reclassement de salariés à affecter dans de nouveaux périmètres devraient impacter l’empreinte CO².

 Craignant de voir sa stratégie taguée « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » (PSE), plus contraignant en termes d’organisation et de moyens à mettre en œuvre, la Direction se bat pour indiquer qu’il n’y aura aucun licenciement sec... garantissant que tous les salariés seront repositionnés avec 3 choix de poste minimum.

Difficile de comprendre son approche, y compris sur les fondamentaux juridiques car jusqu’en 2021, elle migrait les baux de commerce et depuis 2022, elle migre les fonds de commerce. Cela pose la question des migrations engagées avant 2022 et les risques encourus pour Orange.

Ce déploiement et cet empressement laissent supposer que la Direction vise d’autres objectifs, manquant de transparence et de loyauté ou pire, faisant preuve d’un déni institutionnalisé.

Cette absence d’ambition, d’audace et de vision laissent entrevoir l’échec annoncé d’une Direction incapable de justifier la mise en place d’une stratégie visant à migrer 100% des boutiques en GDT d’ici 18/24 mois.

Pour toutes ces raisons

- L’inspection du travail sollicitée par la CFE-CGC Orange se penche sur cette réorganisation et va suivre avec attention son déploiement.
- Toutes les Organisations Syndicales présentes ont voté contre
- Les cabinets de conseil Peritus, ISAST alertent formellement sur les conséquences sociales et économiques du projet.

 

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