Fermeture du Réseau Innovation "le sacrifice" Déclaration inter-syndicale.
Rédigé par déclaration inter OS le . Publié dans INNOV.
Tous les syndicats du CSEE soutiennent cette déclaration intersyndicale et ont participé à la rédaction de cette déclaration.
Les salariés et leurs représentants du personnel ont pris note de la décision unilatérale de la Direction signée par Bruno Zerbib le 25 septembre. Cette décision entend être mise en œuvre en 3 phases dont la première, la fermeture du réseau campus est au 31 Décembre 2025, dans 2 semaines donc. Les différentes étapes prévisionnelles de la fermeture du RI sont :
- A fin 2025 : arrêt de la partie "poste de travail" (WiFi et filaire) du réseau innovation utilisé par les postes YourDev
- fin 2026 : arrêt de l'hébergement de plateforme de service par le réseau innovation
- fin 2027 : arrêt du réseau de transport par le réseau innovation
Le RI mutualise les besoins de 13 directions d’Orange (Data-AI, D-P, IT-S, Network …) avec 250 expérimentations.
Le RI, c’est 2 salariés travaillant à 100% sur l’activité, 2 autres travaillant aussi sur 1 autre activité.
Le RI, c’est 7 prestataires de services.
Le RI transporte l’innovation d’Orange.
- L’arrêt de ce réseau aura un impact sur les collègues internes ou externes qui travaillent sur sa mise en place, son exploitation et sa maintenance
Rappelons ce qu’est le RI :
Le Réseau innovation (RI) est l’Outil de travail de base du quotidien des salariés. Il offre la connectivité (poste de travail, serveurs et plateformes) et les services réseaux mutualisés pour les utilisateurs.
Avec sa fermeture, chaque salarié responsable de PF et de son poste de travail devient acteur de sa connectivité et des services réseaux dont il aura besoin.
Nous avons d’abord remonté les inquiétudes du personnel auprès de B.Z lors de sa visite du site Atalante le 8 octobre. Puis la Direction a organisé le 4 novembre une réunion multilatérale pour nous expliquer le bien-fondé de sa décision. Aucune information se rattachant à l’organisation du travail des collègues et l’impact sur leurs conditions de travail n’a été partagée. La Direction se refusait à aborder le point de la fermeture du R.I. lors du CSEE de novembre.
Les élus ont donc dû demander un CSEE extraordinaire sur le sujet.
Nous soumettons à la Direction des remontées d’impact de plusieurs points de vue :
- Sur l’aspect technique :
- A l’échéance fin 2025: Les postes de travail YourDev windows devront se connecter sur le wifi invité peu stable ou sur une livebox ou aller travailler en labo dans lesquels il y a une contrainte de place. Tous les postes YourDev rencontreront des difficultés de certificats machines, et les postes métiers ne seront plus utilisables qu’en labo.
- Il y a un impact budgétaire sur les projets : achat de livebox, dongle wifi, ouvetures de flux, migration des postes de travail…
- A l’échéance fin 2026: pour les projets, ce sera la fin des services offerts par le RI : accès, sécurité, filtrage, serveur de temps, bastion, noms de domaine, connectivité DIOD interne et externe. Les plans d’adressage du RI ne seront plus utilisables. Un nouvel hébergement sera à trouver par des projets qui n’ont peut-être pas de compétences réseaux particulières. Aucune solution de remplacement n’a été proposée aux responsables des plateformes hébergés sur le RI.
La responsabilité de trouver un raccordement et des services sont à la charge de chaque projet puisqu’il n’est pas prévu de support à la migration par l’équipe RI. 0 budget et 0 ressource compétente centralisée sont prévue actuellement. Un impact sur le cout CAPEX/OPEX des projets est à prévoir.
En ce qui concerne les Zones Techniques qui sont mentionnées comme pouvant accueillir une partie du matériel non virtualisable et non rackable en datacenter, on nous rapporte l’injonction contradictoire que ces Zones Techniques n’ont plus de place et que des arrêts réguliers sont effectués pour la maintenance du système de refroidissement ou de l'alimentation électrique. De plus, nous sommes actuellement confrontés à plusieurs limitations en matière d'espace, d'alimentation électrique et de refroidissement. Cela nous questionne : la Direction veut-elle arrêter des projets ?
- En l’absence de solution satisfaisante, certains utilisateurs pourraient être tentés de faire appel à des solutions de contournement non maîtrisées et potentiellement dangereuses
- Enfin, à terme les projets n’auront plus le support de proximité dont ils pouvaient bénéficier avec leurs collègues du R.I.
- Sur l’aspect sécurité informatique: concernant les « failles » de sécurité évoquées par la Direction sur les machines du RI : avec des machines sur le cloud public on peut garder les mêmes failles si les mises à jour ne sont pas faites, et pourtant sur le RI un effort particulier de sécurisation est fait :
- Les switchs d’accès sont mis à jour au fil de sortie des versions. L’équipe du RI a un expert sécurité et un remplaçant. Aujourd’hui le RI a une bonne Qualité de Service, et respecte les règles de sécurité. L’introduction de la note de Bruno Zerbib précise d’ailleurs les « services de connectivité sécurisés vont fermer progressivement »
- A la question : « Quelles sont les bonnes pratiques au sein du Groupe pour gérer la sécurité de sa plateforme ?» la Direction de projet fin du RI répond que « Chaque propriétaire de plateforme est responsable de sa propre sécurité. Bien que le Réseau Innovation contribue à atténuer certains risques liés à la sécurité de l’infrastructure, il ne couvre pas tous les aspects de la sécurité de votre plateforme. » Au vu de cette réponse, on comprend que si le RI apportait un service indéniable de sécurité (patching, firewalling, etc…) les projets devront à l’avenir se débrouiller seuls. Dans ces conditions il serait étonnant que la sécurité globale au niveau INNOV n’en soit pas dégradée !
- Sur l’aspect financier.
La Direction a présenté une information qui semble indiquer une augmentation budgétaire de 9 millions d’euros pour le maintien du RI. Pouvez-vous détailler les dépenses que vous estimez à 9 millions d’euros ?
Il a été évoqué un coût de 5 millions d’euros pour mettre en place de l’automatisation et du SD-WAN. Cela signifie que ce coût sera à porter par les projets dans le cadre de leur migration vers Victoria par exemple. Le coût de 5 millions n’est donc pas fallacieusement constitutif du maintien du RI, mais il s’agit d’un coût lié à une évolution technologique qui sera faite avec la fin du RI ! En effet, puisque le périmètre du RI est en décroissance depuis 5 ans, il y a donc très peu d’intérêt à automatiser un réseau en décroissance !
De plus, quel serait l’intérêt d’automatiser et d’assurer les activités opérationnelles en 24-7 d’un réseau qui n’est pas de production et qui aujourd’hui est en support « best effort/ heures ouvrées » ? Enfin, dans ce coût de budget de build One-shot de 3 millions, lié à la mise en conformité NIS2, pourquoi faire apparaître du support 24/7 et la mise en place d’un SoC et les scans de sécurité réguliers qui sont des charges opérationnelles récurrentes, ?
Si aujourd’hui le budget du RI est de 1,5 millions € annuels, à combien est estimé le coût d’hébergement des projets dans leurs futurs Datacenter, Orange ou de cloud public et des projets qui resteront en zone technique ? Le coût du RUN futur pour les projets qui auront migrés a-t-il été budgété ?
Le Cout de sortie du RI, de la migration, a-t-il été budgété ? Les labos ont appris en novembre qu’ils devaient le budgéter pour 2026, le délai est un peu court ! Or, contrairement au FExit, l'arrêt du RI n'a pas de ligne budgétaire pour la fin du RI. Il n’y a donc pas de traçabilité du coût…
- Sur les enjeux environnementaux : Ils ne sont pas du tout abordé dans les slides Direction. Et pourtant :
- Le Backbone du RI est composé de routeurs Junipers qui ont moins de 2 ans.
- Les têtes de réseaux stackwise CISCO ont moins de 2 ans sur chaque réseau
- Orange va jeter du matériel qui est neuf
- Sur l’aspect social : la Direction ne fait aucune présentation de l’impact sur les salariés en termes de conditions de travail.
Nous l’avons donc estimé : Dans l’équipe de build et run du RI, 9,6 personnes en ETP travaillent. Parmi ces personnes, 7 sont prestataires de service. Un d’entre eux travaille depuis plus de 15 ans sur le Réseau Innovation. Les prestataires sont basés à Gardens et à Lannion. Parmi les 4 salariés internes, 2 sont à 30% chacune sur le RI, les 2 autres sont à temps plein. Nous réclamons une attention particulière de la Direction auprès de salariés qui sont fragilisés par la décision qu’elle a prise. La Direction devrait proposer une embauche en CDI Orange à chaque salarié sous-traitant qui le souhaite !
La Direction peut-elle s’engager à ne pas mettre en difficulté les salariés qui devraient utiliser du Shadow-IT pour faire face à leurs activités quotidiennes ?
Les salariés d’autres équipes : NIS et Victoria par exemple nt de se trouver en difficulté, nous en avons déjà quelques échos.
2 autres équipes ont leur activité directement liée au RI, comme Hosting & Infrastructures Consolidation qui travaille sur Ecocenter-GetIT, qui fournit des services de machines virtuelles gérées à la demande, de l’hébergement de machines et de services pour le RI. Cela concerne 10 personnes internes et 2 externes. Cette offre connectée au réseau innovation sera terminée fin 2026.
L’équipe qui fournit les postes YourDev est elle aussi directement impactée par la fin du RI.
Nous pensons qu’à l’avenir, d’autres salariés, y compris d’entreprises sous-traitantes et les salariés des affaires générales pourront être aussi impactées.
Nous demandons à la Direction de nous donner les noms des équipes et le nombre de salariés directement et aussi indirectement concernés.
Comment les collègues qui aujourd’hui travaillent pour le RI, internes comme externes, seront-ils accompagnés socialement par la Direction d’Orange ?
Comment les collègues qui travaillent à temps complet sur leur projet professionnel vont-ils pouvoir articuler leurs activités quotidiennes avec la tâche supplémentaire de migration de leur projet ?
Comment sera adressé par le management la charge de travail supplémentaire liée aux migrations ?
Nous questionnons ici : « Quel accompagnement RH pour chaque salarié dont l'activité va être supprimée ou impactée ? », « Y aura-t-il des formations réseaux / virtualisation pour les collègues d’IT&S impactés ? »
Nous craignons des RPS avec la fin du RI. De nombreux collègues sont inquiets à ce jour sur les conséquences de cette décision. Comment la Direction entend elle prendre en charge ces risques ?
- Aspect impacts sur d’autres entités
- Direction Data-IA : Pour leurs plateformes de Test et préprod, les équipes de utilise des serveurs avec de gros GPU de calcul avec des plateformes interconnectées sur réseau INNOV (Il s’agit du + gros flux). Cette direction retrouvera-t-elle des équipements analogues dans le cloud public ou même en capacité d’hébergement à Val De Rueil ?
- Eu égard aux contraintes qui sont les leurs, des directions comme Data IA ou de Networks ont-elles signifiées leur inquiétude sur l’abandon du RI ?
- Concernant l’entité Network :
- Victoria est indiqué comme une solution cible d’hébergement des workloads des projets mais au même moment on apprend qu’un Crash programme Victoria est mis en place. Suite à des départs de salariés, des demandes d’aides sont émises auprès de toutes les directions Networks et IT&S et des compétences techniques très spécifiques sont recherchées, en virtualisation, en DevOps, en InfraAsCode et en développement.
- L’équipe en charge de Victoria est Netw/CISS/IOP/TIPS et l’équipe NIS, sont déjà en difficulté depuis de nombreuses années. Le projet actuel rajoute une difficulté supplémentaire
- On apprend en parallèle que Victoria ne pourra pas accueillir ces plateformes car :
- La fermeture du NIS est à faire en priorité (obsolescence du matériel, …) à fin 2027 pour les équipes de Network
- Dans le projet Victoria il n’y a pas les ressources humaines pour prendre en charge les clients supplémentaires
- Dans le projet Victoria il n’y a pas les ressources réseaux pour prendre en charge les autres projets plateforme RI, que celles du NIS. (Dimensionnement non prévu pour 250 plateforme supplémentaires hébergées actuellement sur le RI). Les budgets associés côté Victoria sont en décroissance continue depuis 2 ans ½ et le design décliné avec les budgets Réseau (CAPEX/OPEX) initiaux ne l’ont jamais permis.
- Sur l’aspect organisationnel :
Il est indiqué dans une FAQ que « L'équipe du Réseau d'innovation organisera des réunions régulières pour coordonner la sortie du Réseau et suivre l'avancement des migrations initiées par les responsables des laboratoires/plateformes. Elle apportera également son soutien au processus de migration en facilitant la transition de l'environnement actuel vers l'environnement cible, si des actions sont nécessaires au sein du Réseau d'innovation. »
Or quand on demande aux salariés du RI, ils disent qu’ils ne sont pas dimensionnés pour assurer ce support !
Pour que la Direction prenne bien la mesure du désastre à venir, évoqué par les collègues d’INNOVATION, nous souhaitons vous rendre compte, d’un verbatim des remarques catastrophées du personnel suite à cette décision. Ce dont nous vous faisons part ci-dessous sont des témoignages directs de salariés, glanés lors de réunions de travail sur le sujet
D’un point de vue budgétaire (verbatims)
« On économise 5 millions que les projets vont devoir repayer d'une façon ou d'une autre »
« la vue financière est biaisée car l’ensemble des coûts cachés n’ont pas été vu »
« Il n’est pas certain que l’on gagne de l’argent au final »
« Cela va générer des coûts ailleurs »
« Prise de décision faite sans aucune mesure d’impact préalable »
«C’est le même principe que le FExit, sauf que là on a que 3 mois pour migrer les postes de travail »
« Cela sera au projet de gérer sa connectivité. On passera par le Cloud. Comment accompagner les différentes directions pour gérer le suivi et opérer le réseau futur ? »
D’un point de vue humain :
L'arrêt du service "Labs & Platforms" est bien traumatisante pour de nombreuses équipes qui ont déjà finalisé leur budget 2026 et n'ont pas prévu le coût de la migration, d'autant que les solutions alternatives ne sont pas évidentes et que le réseau Victoria n'est pas dimensionné pour accueillir tous les réfugiés du RI.
Les utilisateurs n'ont pas toujours les compétences ou ressources nécessaires pour étudier, préparer et effectuer ce genre de migration ? De plus La date de fin 2026 est-elle encore "négociable", car 1 an pour migrer c'est déjà assez tendu ?
Du point de vue technique (verbatims)
« Les postes Yourdev windows n’ont pas de certificat machine. On n'aura pas accès au VPN RSC, Il faudra passer en connection livebox ou 5G »
« Ce que nous avons aujourd’hui : les postes non managés connectés en direct sur RI ca ne marchera pas. Il faudra passer en Mac, yourdev »
« Je refuse de laisser déployer en masse des Livebox dans les hébergements de Lannion sans maitriser les risques encourus »
« Le wifi Guest ne pourra pas prendre la charge réseau de tous les PCs Yourdev »
« Le matériel non virtualisable qui correspond à environ 1/3 du parc devrait aller dans les ZonesTechniques d'atalante et de chatillon, mais les salles sont déjà complètes. »
« Il n’y aura plus d'interco avec RSC ni avec internet. Le NIS va fermer, les utilisateurs doivent migrer sur Victoria, mais Victoria ne sera pas prête/ ne pourra pas fournir cet hébergement »
De la part d’un responsable d’équipe projet Victoria :
« Nous n'acceptons pas de nouvelles plateformes sur le NIS, sauf cas très particulier. En tant que client, nous ne pouvons que vous engager à remonter cette information vers votre management »
Verbatim recuillis aupres des personnels Orange France / PFC :
« Suite à une demande d'étude de migration de notre plateforme vers un VLAN RSC, Voici la réponse de l’entité Orange France/PFC : Nous sommes donc dans l’impossibilité de répondre à la demande.
Cela sera par ailleurs le cas de tout autre demande individuelle de raccordement de plate-forme issue du réseau innovation qui arrivera sur les accueils PFC et CONNECT en datacenter ou en tertiaire, tant que la démarche générale n’aura pas été cadrée par une initiative de la Direction INNOV auprès de Orange France PFC. »
Orange France / PFC a indiqué qu’il ne leur sera pas possible de récupérer l’hébergement des 250 expérimentations.
Verbatim recuillis aupres des personnels de Networks :
« L’équipe Victoria/Nis est pleinement engagée dans la migration et le raccordement des plateformes du NIS sur le réseau Victoria avec une date de fermeture du réseau NIS à fin 2027. Il n’y aura pas de nouvelles plateformes raccordées à d’autres réseaux car la priorité est le décommissionnement du réseau NIS avec les moyens déjà limités dont notre équipe dispose. »
En synthèse après avoir longuement échangé avec l’ensemble du personnel impacté, leurs représentants ont constatés :
- L’impact financier de la sortie du RI est loin d’être négligeable, et les arguments financiers de la Direction semblent infondés : L'abandon du RI risque de coûter plus cher que le maintien du RI lui-même. Nous avons tous en tête le récent propos de Bruno Zerbib lors du CSEE de septembre déclarant qu’avec le recul, Orange n’aurait pas dû sortir de Flexible Engine, qui aura coûté 20 millions d’euros à Innov, et beaucoup plus pour l’ensemble du groupe. C’est à se demander si les directeurs financiers entendent quelque chose à la technique.
- Ce sont 250 projets internes qui sont impactés par cette décision dans la phase 2. Des salariés non formés devront organiser la migration de leur système informatique vers des clouds publics, Val de Rueil, ou les PFC Orange, pour ceux qui ont des worloads virtualisables. En particulier, les usagers d’écocenter vont donc devoir migrer leur machine vers le cloud. Aucun budget supplémentaire, ni d’embauche, ni de formation n’ont été prévus. Les délais sont très courts. Les équipes actuellement en charge du RI ne sont pas dimensionnées pour accompagner, ni techniquement, ni avec une chefferie de projet transverse les équipes de ces 250 projets.
- L’impact social est important : Comment faire une migration sans moyens supplémentaires : temps, argent, hommes ? Quel soutien la Direction entend-elle apporter aux équipes utilisatrices et au projet admin du RI ?
- Beaucoup d'inquiétude remontée à tous les niveaux. Il faut une analyse d’impact sur les conditions de travail des utilisateurs du réseau ; et pour les salariés qui administrent le RI quel est leur avenir?
Quand on veut abattre son chien, on dit qu’il a la rage. Tous les éléments rapportés ici laissent à penser que l’objectif de la Direction est bel et bien d’arrêter des projets, comme le dit si bien la Directrice Finance et performance d’Orange Innovation à partir de la 3° minute de sa vidéo mise en avant sur l’intranet du Groupe : « On a un budget qui doit baisser de 10% sur nos coûts à l’origine. Il va falloir arrêter des activités qui aujourd’hui sont très utiles. Parmi plusieurs activités qui sont profitables pour le groupe, lesquelles va-t-on arrêter parcequ’on ne va pas avoir les moyens de tout faire ? » Il est clair que le dogme de la Direction Financière c’est de casser l’outil de production, pour garantir le versement de dividendes aux actionnaires.
Nous nous inquiétons des modalités de prise de décision : la Direction décide d’arrêter le RI sans avoir fait d’étude d’impact et en particulier de s’être assurée des solutions cibles d’hébergements.
Nous rappelons à la Direction que lorsqu’une entreprise introduit, modifie ou déploie des technologies ayant un impact sur :
- les conditions de travail,
- l’organisation du travail,
- les effectifs ou les compétences,
alors une information/consultation du CSE/CSEE est obligatoire.
Conformément à l’accord dialogue social au sein d’Orange, l’employeur doit fournir un dossier permettant au CSEE de comprendre : Les objectifs de l’outil/du changement, le fonctionnement technique, les conséquences sur l’emploi et les conditions de travail, les mesures d’accompagnement. Cette consultation est préalable aux décisions effectives.
La Direction a donc manqué à ces obligations.



