22 janvier 2013 : Gestion de la dette du groupe FT (Gervais Pélissier)

Gervais Pélissier, Directeur Général Délégué du groupe nous parle de la réduction de l’endettement.

La dette est passée de 68,0 milliards d’€ en 2202 (le plus fort endettement d'une entrprise au monde) à 30,9 milliards d’€ .
Maturité de la dette : de 4 ans en 2002 (sorte de prêts relais) à 9,5 ans en 2012 (ex : 5,8 ans pour Telefonica) - ce qui est une bonne maturité.
Les liquidités sont assurées : 15,2 milliards d’€ en 2012. Au niveau des liquidités : on est meilleur que GDF Suez, à parité avec EDF, moins bon que Total.

Notre dette est essentiellement obligataire, le marché bancaire étant sollicité de manière exceptionnelle ou pour des lignes non tirées : Une diversification de la base d’investisseurs importante par des émissions obligataires dans plusieurs monnaies (Euro, Dollar, Yen, Franc Suisse).
Pour financer ses opérations courantes, le Groupe n’est pas aujourd’hui dépendant des marchés. Le Groupe a accès à un large panel d’investisseurs et de marchés pour se financer. Parmi les opérateurs télécoms historiques européens, FT reste celui dont la notation est la plus solide.

 

Aujourd’hui il existe une inquiétude des milieux financiers depuis l’arrivée de Free et la baisse des revenus du domaine télécom.  La notation BBB+ est une situation très confortable En dessous de BBB+, ça devient difficile de s’endetter. Les banques s’endettent aujourd’hui à des prix plus élevés que FT. FT s’endette à moins cher que les banques Société Générale, Crédit Lyonnais, ….

Dividende : il s’agit certes d’un levier d’action, mais on ne peut trop le baisser ; ça pourrait passer pour un mauvais signal auprès de ceux qui nous prêtent. Cash flow : le Cash flow opérationnel FT sera supérieur à 7mds€ pour 2013, et supérieur en 2014 - Ajustement à la baisse du dividende (au moins 0.80€ par action pour les exercices 2012 et 2013) - Objectif d’un ratio dette nette / Ebitda d’environ 2x en 2014, ce qui nécessitera de poursuivre la baisse de l’endettement - A compter de 2014 / 2015 le cash flow organique devrait couvrir les échéances de dette, et la liquidité serait donc assurée avant paiement du dividende et éventuelles opérations d’acquisition - Si une distribution de dividende équilibrée est maintenue, la société présentera naturellement des besoins de refinancement à moyen terme - Dans ce cadre, le passage à une notation Baa2/BBB, pourrait poser des problèmes de refinancement et la solidité financière du groupe pourrait en être affectée, compte tenu de notre quantum de dette. - Ce risque pourrait devenir réel par exemple si le ratio de dette nette / Ebitda non ajusté se maintenait au-dessus de [2.4x ~ 2.5x].

ATT a un très faible niveau de dettes, FT est comme Deutsch Telecom, Telefonica est moins bien. Capitalisation boursière : déformation de la création de valeur, de la richesse, Apple : 336 milliards d'€, Microsoft a perdu 47 milliards, FT a perdu 37 milliards ATT a gagné de 44 milliards, China Telecoms a gagné 43 milliards, Nokia a perdu 54 milliards de valeurs, idem Alcatel Lucent,…

Intervention de nos représentants CFE-CGC/UNSA :

Nous apprécions beaucoup votre venue et vos efforts d’explication détaillées. Nous apprécions vraiment la qualité des documents que vous nous fournissez, et le travail constructif que vous menez avec la commission Economique. La CFE CGC/UNSA est très attentive aux réalités économiques et donc à l’environnement réel dans lequel évolue notre entreprise. A ce titre, la CFE-CGC/UNSA a toujours publiquement souligné l’importance de verser des dividendes plus raisonnables qui n’entament pas la capacité d’investissement et de désendettement du groupe. La CFE-CGC/UNSA a demandé un abaissement du dividende à 1 euro depuis plusieurs années. L’an dernier, elle a fortement soutenu la démarche qui a permet de présenter à l’AG des actionnaires (juin 2012) une résolution alternative à celle de la direction pour abaisser le montant du dividende à 1 euro. Cette résolution a recueilli plus de 15 % (les salariés actionnaires et pas mal d’investisseurs). Malheureusement le gouvernement a cru intelligent d’affaiblir FT en exigeant un versement toujours de 1,4 euros, soit plus de 4 milliards d’euros (en incluant les dividendes versés aux actionnaires minoritaires).

Nous avons donc apprécié que notre Président dans cette instance en décembre 2012 reconnaisse qu’il regrettait de ne pas avoir essayé davantage d’obtenir du gouvernement un dividende inférieur. La CFE-CGC/UNSA a eu raison trop tôt !! 

Niveau d’endettement : il est quasiment stable depuis 3 ans, pourquoi n’a t’on pas pu le baisser d’avantage ? Émissions obligataires ; sont- ce des ZIN ZIN ?, ou bien des caisses de retraite, en France, en Europe

Réponses de Gervais Pélissier :

Notre niveau de dettes est un bon niveau de dettes : cela étant, le bon niveau de dettes devra être plus bas dans les années à venir, la capacité d’endettement ne pourra pas croître… Un excès de dettes est dangereux en période fragile Opérations courantes = ce qui peut se financer dans l’année. Le LTE (Long Term Evolution, aussi appelée « 3,9G » car proche de la 4G) pourra servir de très haut débit fixe dans les zones peu denses (ex : celui de Verizon aux Etats Unis). On a prévu de monter en puissance. Sur les réseaux plus traditionnels, on sera plus prudent (ex enfouissement de lignes qui coûte très cher et ne rapporte rien).  Stéphane Richard  a dit qu’il fallait diminuer les Apex, notamment les charges de chauffage (etc…) qui sont beaucoup plus fortes qu’ailleurs. Dividende et cours de bourse : Telefonica a été plus généreux que nous, Deutsch Telecom moins que nous, on est entre les 2. Si on rebaisse le niveau de dividende, ça serait un signe qu’on ne tiendrait pas nos objectifs de l’année … sauf si on pouvait expliquer cette baisse par un super projet tel qu’un investissement en FTTH, par exemple. L’innovation est un formidable outil, on a « claqué » 120 millions d’€ pour la nouvelle box, pas certain qu’Illiad ait dépensé une telle somme pour sa nouvelle box. Il faut être mieux organisé et au plus prés du client ; Show innovation : il faut tenir les délais sans forcement rechercher la perfection ; même Bouygues est arrivé avant nous sur sa box... (box SFR quasiment aussi archaïque que la nôtre, sortie 15 jours avant celle de Free…) Portefeuille d’actifs : on est sorti de Suisse parce qu’on ne voyait pas d’issue, le régulateur nous a empêché de nous marier avec le n°2 fixe suisse. L’idéal dans un pays est d’avoir les deux : il faut le mobile et le fixe. Autriche : nous avions 35% du capital, avec un montant financier complexe, la capacité de génération de cash était insuffisante pour rembourser la dette. On laisse les participations minoritaires si on ne peut pas prendre le contrôle derrière. Au final : on est plus risqué que Deutsch Telecom, moins que les autres. Everything Everywhere : il ne faut pas être à 100% (entre nous et DT) dans le capital d’une entreprise étrangère (on apparaitrait comme le méchant étranger).

S'agissant des investisseurs, on ne connait pas qui est derrière la banque qui achète des obligations - on sait seulement qu'il peut y avoir de grandes caisses de retraite allemandes, on connait aussi la caisse de retraite des professeurs de l'Ontario, etc... Ce sont avant tout des organismes qui recherchent une préservation du capital...

 

 

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