Comité de Groupe Européen - 14 janvier 2016 - Paris

Le 14 janvier 2016, à la demande de la Direction, et contre l’avis des élus, s’est tenue une session extraordinaire du Comité de Groupe Européen et dont l'ordre du jour avait pour objectif de nous "informer" sur l’évolution du projet OINIS.

A ce jour, nous ne comprenons toujours pas pourquoi la Direction ne pouvait attendre le 24 février pour inclure ce point dans l’ordre du jour de la prochaine session ordinaire du Comité de Groupe Européen... D’autant que la présentation faite le 14 janvier ressemble à s’y méprendre à celle qui fut présentée en novembre.

Mais, de la même manière qu’il n’y avait aucun sens à organiser un Comité de Groupe Européen extraordinaire, ce projet n’en a pas davantage.

En effet, la Direction nous explique qu’une baisse d’activité de l’ordre de 20% est prévue à horizon 2018, et justifie le licenciement de 30 ingénieurs. Cette baisse d’activité est due à la fermeture de PoP (points de présence) puisqu’Orange est en train de mettre en oeuvre, en leurs lieu et place, des partenariats (NNI). A aucun moment, une justification de ces fermetures n’est étayée. De même, les business plan rendant ces fermetures de PoP "indispensables", avec mise en place de partenariats qui rendraient l’opération profitable, n’ont pas été documentés ! Sans ces éléments, et en l'absence d'explications sur cette stratégie, cette opération ressemble à une opération d’économie de coûts. Rien de plus, rien de moins. La Direction quant à elle, arc-boutée sur sa position, s’en tient à sa première explication : la baisse d’activité, oubliant au passage que cette baisse n’est que la conséquence de sa stratégie.

Nous passerions donc d’une trentaine de sites ouverts à trois: un en France, un en Italie et un à Bratislava.

Parallèlement, pour faire face à une hausse d’activité à laquelle nos ingénieurs en France, en Italie, et à Bratislava seront confrontés à cause de ces fermetures de sites, dix postes seront ouverts sur Bratislava. Cerise sur le gâteau : si aucun des trente ingénieurs ne souhaite postuler sur Bratislava (où ils seraient embauchés aux conditions et salaires locaux), ils devront former les dix personnes qui les remplaceront !

Au chapître des incohérences, par exemple, la Direction nous en informait en novembre 2015 et le confirme en janvier: l’activité des salariés concernés ne dépend pas de leur localisation géographique… Soit ! Pourquoi alors doit-on licencier impérativement trente salariés pour en embaucher immédiatement dix à Bratislava ? Pourquoi ne pas attendre un départ naturel d’au moins dix de ces salariés, puisqu’un grand nombre d’entre eux ont cinquante cinq ans et davantage ? Pourquoi ne pas mettre en place un plan de départ en pré-retraite, au lieu de limoger trente salariés qui auront de grandes difficultés, compte tenu de leur âge, à retrouver un emploi ? Et surtout, comment un Groupe tel qu'Orange, fort de 150 000 salariés dans le monde, peut-il justifier ne pas être capable de maintenir 30 ingénieurs dans ses effectifs ? De fait, comme en novembre 2015, aucune information d'ordre social n’est fourni, justifié par le fait que la législation du travail en vigueur localement s’appliquera. A l’heure où Bruno Mettling ne cesse de communiquer sur son bilan qu’il présente comme positif, au moment même où est mis en avant la politique sociale d’Orange, ce projet tombe à un moment des plus inopportuns.

De manière générale, Il est logique de consulter d’abord le Comité de Groupe Européen, puis, dans un deuxième temps, de consulter les instances locales, et ainsi commencer à négocier localement.  Ici, la Direction a fait le choix de d'abord consulter les instances locales, et, de fait, les salariés qui seront impactés ont déjà été informés ! Résultat, tout le processus est bloqué, puisque pour pouvoir avancer, la Direction doit maintenant attendre l’avis du Comité de Groupe Européen… L’impression laissée aux membres de cette instance est que, finalement, peu importe son avis, ce que la Direction attend c’est qu’on en émette un ! La "nouvelle prérogative" de cette instance est -elle donc de se convertir en chambre d’enregistrement ? Tout au long de la réunion du 14 janvier, La Direction n’a eu de cesse de nous rappeler que nous n’étions pas là pour négocier quoi que ce soit.

Le même plan de restructuration a eu lieu en Asie. La Direction s’était engagée à nous en fournir la documentation. Nous n’avons rien vu le 14 janvier. Ce même plan sera mis en place dans les Amériques, là encore, silence obstiné de la Direction.

Demeurent de grandes interrogations, pas seulement sur ce qui est présenté, mais également sur ce qui suivra : sur l’Italie par exemple, en ce qui concerne la réorganisation, le besoin de réaliser des économies d’échelle est palpable, mais parallèlement, la Direction indique que les activités vont augmenter sans indiquer le domaine qui croîtra, ni même quel avenir de cette équipe se trouvant sur place ? Va-t-elle être à terme déplacer sur Bratislava ou va-t-elle être renforcée sur l’Italie ? Comment faire face à cette augmentation d’activité ?

Mais revenons sur la politique sociale de notre entreprise. Depuis le mois de juillet, les baromètres sociaux en France et à l’International ont été réalisés. La Direction interdit aux membres du Comité de Groupe Européen d’en communiquer le résultat dans leur pays… Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que le résultat de cette étude fait apparaître qu’un pourcentage élevé du personnel d’Orange est en grande souffrance, et qu’il existe de fait de très forts risques psychosociaux pour ces salariés. La Direction refuse de tenir compte de ces analyses pour changer sa politique RH et mettre en place des plans de prévention dans ces pays, et poursuit sa stratégie de communication optimiste en la matière vers la presse. De fait, elle n’a publié que trois transparents sur son intranet, refusant de mettre un lien à disposition des salariés afin de leur donner un accès à la partie de l'étude qui concerne leur pays, et s'opposant, une fois encore, à toute remise en question de la politique sociale de l’entreprise…

Prochain Comité de Groupe Européen: le 24 février 2016 à Paris.

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[English]

On January 14, 2016, at the request of Management, and against the advice of the elected members of the EWC, is held an Extraordinary CGE which we aimed to "inform" on the evolution on the OINIS project.

To this day, the EWC still does not understand why Management could not wait for February to include this point in the ordinary EWC to be held on February 24th... Especially because the presentation made on January 14th could be mistaken with the one  presented in November.
But in the same way that there was no sense in organizing an extraordinary EWC ... This project does not make more sense.

Indeed, Management explains a drop in activity of around 20% up to 2018 and justifies the sacking of 30 engineers. This decline was due to the closure of PoP (point of presence) since Orange is putting in place, partnerships (NNI). At no time, the reasons for these closures is provided, similarly, the business plan making these closures of PoPs counter balanced by the setting up of partnerships that make the seemingly profitable transaction were not provided! Without these documents, and without any explanations of this strategy, this operation looks like a cost-saving operation ... Nothing more, nothing less. Management meanwhile, arches on its position and stops in his first explanation, the decline in activity, forgetting in passing that this decline is only due to its strategy

We move from about thirty opened sites to 3, one in France, one in Italy and one in Bratislava.

Meanwhile, to cope with the increased activity our engineers in France, Italy and Bratislava will be facing due to these site closures, 10 positions will be opened in Bratislava; best of all: if none of the 30 engineers apply in Bratislava (where they would be hired to local conditions and wages), they will need to train the 10 people who will be replacing them.

Then follow a series of inconsistencies, for example, Management informed us in November and confirmed in January ... that the activity of the concerned employees is not dependent on their geographical location ... so be it! ... Why then should we necessarily dismiss 30 employees to immediately hire 10 in Bratislava? Why not wait for a natural departure of at least 10 of these employees since many of them are 55 and older? Why not set up a departure plan of early retirement instead of dismissing 30 employees who will have great difficulties due to  their age, in finding a job elsewhere? And above all, how can a group like Orange, strong of 150,000 employees around the world ... justify not being able to keep 30 engineers within it?!?! Indeed, as in November, no real social or HR information is provided ... justified by the fact that local labor codes will apply. At a time when Mr. Bruno Mettling continues to communicate on his record that he presents as a positive one, just at the moment when Orange Social Policy is emphasized, this project comes at a most incongruous time.

Similarly, it makes sense to first consult the EWC and secondly, to consult local authorities and thus begin negotiating locally. In this particular project, Management has decided to consult the local instances first, the employees who will be affected have already been informed! As a result, the whole process is blocked because to move forward, management must now await for the opinion of the EWC ... The impression left to the members of this instance, is that no matter its opinion  Management only expect that it emit one, regardless of what it is. Is the new prerogative of Management to convert the EWC into a recording room? All along the meeting of January 14th, Management has continued to remind us that we were not there to negotiate anything.

The same restructuring plan took place in Asia. Management had committed to provide us with the according documentation. The EWC was not presented with anything on January 14th, the same restructure will be implemented in the Americas, again, obstinately silent coming from Management.

Remain major questions, not only about what is presented, but also what will follow: in Italy, for example, regarding the reorganization, the need to achieve economies of scale is palpable, but parallel, Management indicated that the activities will increase without, however, indicating the area that will grow or even what future of the team in the place will be. Will it be eventually move to Bratislava or will it be reinforced in Italy? How will the team cope with this increase of activity?

But back the Social Policy of Orange. Since July, social barometers in France and abroad have been done. Management prohibits members of the EWC to communicate the results to their country ... Why? Well, simply because the outcome of this study brings up that a high percentage of Orange staff is in great suffering and that there is a very strong psychosocial risks for these employees. Management refuses to take these analyzes into account to change its HR policy and implement prevention plans in these countries and continues to communicate to the press to say that all is well. In fact, it has only published 3 slides on its intranet, refusing to put a link available to employees to give them access to the study concerning their country and again, refusing to question social policy of the company ...

 

Next European Works Council: February 24th 2016 - Paris

 

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