Zone Afrique & Moyen-Orient: le Groupe Orange poursuit sa stratégie de conquête

[French version here/English version below]

Dans le cadre du Comité de Groupe Monde d'Orange des 14, 15 et 16 mai 2019 à Paris, la Direction du Groupe a inscrit à l'ordre du jour un point sur les opérations en Afrique et au Moyen-Orient, présenté par Alioune Ndiaye et Clotilde Boury, respectivement Directeur général exécutif et Directrice des Ressources Humaines et de la communication interne d'Orange Afrique & Moyen-Orient.

Si la connectivité reste un enjeu fort pour la zone Afrique & Moyen-Orient, le Groupe poursuit une stratégie d'évolution de ses métiers et de création de valeur en se développant autour de nouveaux usages et services. Sans ambiguité, Orange Afrique et Moyen-Orient a pour ambition de devenir l'opérateur multiservices préféré des populations africaines et conquérir le leadership sur sa zone en 2025, encouragé par les performances enregistrées en 2017 et 2018, permettant une compensation de l'érosion de la voix et le déclin de l'international par les relais de croissance que sont devenus la data mobile et Orange Money.

Quelques chiffres viennent matérialiser tout le potentiel de croissance que détient le continent africain pour le Groupe Orange:

  • 1 milliard d'Africains ne sont pas encore connectés à Internet
  • malgré le succès reconnu d'Orange Money, le taux de bancarisation en Afrique sub-saharienne demeure inférieur à 10%
  • le PIB du continent africain est en croissance de 4.1%, avec une projection à 5.3% en 2022
  • si 1 Africain sur 2 est équipé d'un mobile aujourd'hui, 680 millions de smartphones circuleront sur le continent en 2020
  • en 2018, seuls 14% des Africains sont utilisateurs actifs des réseaux sociaux, alors que ce chiffre dépasse les 42% dans le Monde

Les résultats enregistrés en 2018 constituent une performance solide et augurent d'une réelle capacité à tirer encore davantage cette croissance vers le haut. La zone Afrique & Moyen-Orient compte aujourd'hui plus de 120 millions de clients, dont 16.7 millions de clients 4G répartis dans 12 pays, et 39.2 millions de clients Orange Money. Fin décembre 2018, le chiffre d'affaires s'établissait à 5.2 Md€, en augmentation de 5.1% sur l'année, les investissements affichant une hausse de 0.9% à 1 Md€, l'EBITDA retraité de 5.2% à 1.7 Md€ et le Cash Flow organique à 0.2 Md€. Pour autant, le secteur demeure concurrentiel avec la présence de 4 acteurs majeurs sur le continent avec MTN, premier opérateur de la zone et présent dans 20 pays, Vodafone en seconde position dans 9 pays, Orange en troisième place avec une présence dans 19 pays, et enfin Bharti Airtel fermant la marche en quatrième position avec 14 pays et une joint-venture au Ghana. Cette position de numéro 3 du Groupe Orange s'explique par le fait que MTN et Vodafone occupent respectivement les première et seconde position en tirant, dans 3 ou 4 pays, une marge d'EBITDA supérieure à 40%, substantiellement au-dessus de nos propres performances.

La stratégie opérationnelle du Groupe Orange sur la zone Afrique & Moyen-Orient se décline autour de 5 objectifs majeurs:

  • maintenir la zone comme principal vecteur de croissance du Groupe
  • conforter le leadership du Groupe sur les réseaux fixes et mobiles
  • consolider la position du Groupe sur les services financiers, via un élargissement de l'offre à de nouveaux usages et en construisant une banque de l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine)
  • accompagner la transformation digitale du continent via des partenariats stratégiques
  • devenir la filiale africaine d'un grand groupe international et une entité de plein exercice

En termes d'organisation, les implantations du management d'Orange Afrique & Moyen-Orient se répartissent entre Paris, Casablanca, Dakar et Abidjan pour le "corporate", la supervision du réseau s'effectuant depuis Dakar et Abidjan, les deux techocentres d'Amman et d'Abidjan se partageant respectivement la zone sub-saharienne de l'Afrique et la partie nord du continent avec le Moyen-Orient.

Si la Direction affiche une certaine sérénité s'agissant du développement des compétences, du suivi qualitatif des formations, ou encore du turnover, certaines inquiétudes ont été exprimées par les membres du Comité de Groupe Monde représentant certains pays de la zone Afrique, en particulier sur la qualité de service du réseau via le projet ANO (Africa Network Outsourcing), miroir du projet ENO (European Network Outsourcing) en Europe, et dont le pilotage a été confié à Huawei. Sur la pérennité de ce choix, la Direction demeure évasive sur l'avenir de ce partenariat, tant le dossier comporte une certaine dimension politique qui dépasse très largement les frontières de l'hexagone.

Par ailleurs, les membres du Comité de Groupe Monde ont manifesté leur vive inquiétude quant à la situation du Groupe au Niger. Avec une certaine franchise et sans langue de bois, Alioune Ndiaye a indiqué qu'Orange avait déjà quitté certains pays africains dans le passé (Kenya et Ouganda). Un accord entre le gouvernement du Niger et le Groupe avait été conclu, fixant les conditions dans lesquelles Orange pourrait avoir des perspectives de développement. Mais l'Etat nigérien est revenu sur les termes de l'accord. Les risques de faillite d'Orange Niger sont donc bien réelles, le Tribunal de Commerce local a été saisi, la relation de confiance avec l'Etat nigérien rompue. Si la piste de recherche d'un nouveau partenaire est en cours d'exploration, il convient pour autant de ne pas exclure une sortie du Niger...

 [English version]

As part of the Orange World Works Council meeting in Paris on May 14th, 15th and 16th, 2019, the Group's Management has included on the agenda an update on operations in Africa and Middle East area, presented by Alioune Ndiaye and Clotilde Boury, respectively Executive Vice President and Director of Human Resources and Internal Communications of Orange Africa & Middle East.

While connectivity remains a strong challenge for the Africa & Middle East zone, the Group is pursuing a strategy of changing its business lines and creating value by developing new uses and services. Without ambiguity, Orange Africa and Middle East aims to become the preferred multiservice operator of the African populations and to conquer the leadership on its zone in 2025, encouraged by the performances recorded in 2017 and 2018, allowing a compensation of the erosion of the voice and the decline of the international by the relays of growth that have become mobile data and Orange Money.

Some figures come to materialize all the growth potential that holds the African continent for the Orange Group:

  • 1 billion Africans are not yet connected to the Internet
  • despite the acknowledged success of Orange Money, the banking rate in sub-Saharan Africa remains below 10%
  • Africa's GDP grew by 4.1%, with a projection of 5.3% in 2022
  • if 1 in 2 Africans is equipped with a mobile today, 680 million smartphones will circulate on the continent in 2020
  • in 2018, only 14% of Africans are active users of social networks, while this figure exceeds 42% in the World

The results recorded in 2018 represent a solid performance and bode well for a real ability to further boost this growth upwards. The Africa & Middle East region now has more than 120 million customers, including 16.7 million 4G customers in 12 countries and 39.2 million Orange Money customers. At the end of December 2018, sales amounted to € 5.2 billion, an increase of 5.1% over the year, with investments up 0.9% to € 1 billion, restated EBITDA 5.2% to 1.7 billion. € and organic cash flow at € 0.2 billion. However, the sector remains competitive with the presence of four major players on the content with MTN, the largest operator in the region and present in 20 countries, Vodafone second in 9 countries, Orange in third place with a presence in 19 countries, and lastly, Bharti Airtel, which closed in fourth place with 14 countries and a joint venture in Ghana. This number 3 position of the Orange Group is explained by the fact that MTN and Vodafone occupy respectively the first and second position by pulling, in 3 or 4 countries, an EBITDA margin higher than 40%, substantially above our own performance.

The Orange Group's operational strategy in the Africa & Middle East region is based on five major objectives:

  • maintain the zone as the main growth vector for the Group
  • consolidate the Group's leadership in fixed and mobile networks
  • consolidate the Group's position on financial services, by broadening the offer to new uses and building a bank of WAEMU (West African Economic and Monetary Union)
  • accompany the digital transformation of the continent via strategic partnerships
  • become the African subsidiary of a large international group and a full-function entity

In terms of organization, the Orange Africa & Middle East management sites are divided between Paris, Casablanca, Dakar and Abidjan for the "corporate", the supervision of the network taking place from Dakar and Abidjan, the two technology centers. Amman and Abidjan, respectively sharing the sub-Saharan zone of Africa and the northern part of the continent with the Middle East.

If the Management shows a certain serenity with regard to skills development, qualitative training monitoring, or turnover, some concerns have been expressed by the members of the World Group Committee representing certain countries in the Africa zone, particularly on the quality of service of the network via the Africa Network Outsourcing (ANO) project, mirror of the European Network Outsourcing (ENO) project in Europe, and whose management was entrusted to Huawei. On the durability of this choice, the Management remains evasive about the future of this partnership, as the file includes a certain political dimension that goes far beyond the borders of France.

In addition, members of the World Works Council expressed their deep concern about the situation of the Group in Niger. With a certain frankness and without language, Alioune Ndiaye said that Orange had already left some African countries in the past (Kenya and Uganda). An agreement between the Niger government and the Group had been concluded, setting the conditions under which Orange could have development prospects. But the Nigerian state has returned to the terms of the agreement. The risks of bankruptcy of Orange Niger are therefore very real, the local Commercial Court has been seized, the relationship of trust with the Nigerian state broken. If the search track of a new partner is being explored, it should not exclude an exit from Niger...

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